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Trois études lancées sur les futures capacités du programme Scorpion

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Le programme Scorpion est un grand chantier. Florence Parly, ministre des Armées, lui a donné une nouvelle impulsion en mai dernier, en validant la feuille de route destinée à accélérer l’introduction de nouveaux équipements, en complément de ceux déjà commandés, et à intégrer plus rapidement les innovations technologiques actuellement en préparation. A l’occasion de l’Université d’Eté de la Défense qui se déroule ces 10 et 11 septembre, trois études sur les futures capacités du programme Scorpion sont lancées.
 

L'ambitieux programme Scorpion fait l'objet de trois nouvelles études quant à ses futures capacités visées (Illustration : Ministère des Armées)

L’ambitieux programme Scorpion fait l’objet de trois nouvelles études quant à ses futures capacités visées (Illustration : Ministère des Armées)


 
La loi de programmation militaire 2019-2025, promulguée le 13 juillet 2018, prévoit l’accélération du programme : 50% des nouveaux blindés médians seront livrés d’ici 2025. Pour mémoire, la LPM stipule que le programme Scorpion renouvellera les capacités du combat de contact autour des deux véhicules blindés – le Griffon et le Jaguar – et d’un unique système d’information et de communication SICS qui permet la mise en réseau de tous les acteurs du combat terrestre. Il intègre également l’acquisition de véhicules blindés multi-rôles légers, la rénovation du char Leclerc et des systèmes modernes d’entraînement au combat exploitant la simulation et la réalité virtuelle. Ce projet a pour but de moderniser les capacités de combat du Groupement tactique interarmes (GTIA) en rénovant certains matériels, ou en en développant d’autres, et en améliorant le commandement grâce à de nouveaux moyens d’information.
 
C’est dans ce cadre que la Direction générale de l’armement (DGA) vient de lancer des études destinées à préparer trois futures capacités du programme Scorpion : primo, l’intégration de drones et de robots dans le système de combat ; secundo, la communication avec le combattant débarqué et, tertio, la gestion de la multiplication des capteurs. Ces études préparatoires ont été notifiées à la société tns-MARS, titulaire d’un marché dédié qui réunit Thales, Nexter et Safran. Elles doivent permettre de lancer les développements dans les quatre années à venir.
 
Commençons par la première étude. Poursuivant son ambition de toujours mieux protéger les forces terrestres et de leur apporter la supériorité sur le terrain, le programme prévoit, dès 2022, le lancement des travaux d’intégration des robots et mini-drones dans le dispositif de combat. Ces systèmes non habités, connectés au système d’information et limitant l’exposition des combattants aux menaces potentielles, apporteront un avantage décisif aux unités en étendant leur capacité de renseignement et d’intervention.
 
La deuxième étude se focalise sur le combattant débarqué, acteur particulièrement exposé. Ce dernier devra pouvoir échanger des informations en temps réel et en toute sécurité avec tous les acteurs du champ de bataille. Il disposera de moyens d’échanges de données lui permettant d’accéder à des informations provenant des autres combattants et des véhicules et participera à alimenter la situation tactique du dispositif avec des éléments au plus proche du terrain.
 
La troisième étude vise la performance d’ensemble qui repose aussi sur la meilleure exploitation possible des nombreux capteurs déployés sur le champ de bataille. Pour traiter et analyser toutes les informations produites, il sera nécessaire de s’appuyer sur les technologies d’intelligence artificielle et de traitement massif de données. L’objectif est d’assister le combattant dans l’action en lui proposant des solutions pour une plus grande réactivité.
 
L’ambition et les enjeux du programme Scorpion – qui intéresse aussi la Belgique de très près – n’échapperont à personne. Les trois études lancées sont complexes. Tout esprit curieux sera soumis à rude épreuve pour en analyser les résultats et, dans la mesure du possible, en déduire des applications cohérentes soumises à ce perpétuel embarras qu’est le coût financier. Sans oublier les ressources humaines disponibles, bien sûr.

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