Le 30 août 2012, un peu plus d’un mois après sa création, la commission du Livre blanc se réunit pour la première fois. Elle est composée de 46 membres dont la liste intégrale est publiée dans le journal officiel (la liste est visible ici).. Tous sauf douze appartiennent à la haute fonction publique. Le ministère de la Défense est notamment représenté par le chef d’état-major des armées, les chefs d’état-major d’armées, le major général des armées et le délégué général pour l’armement. On note aussi la présence au sein de la commission de l’ambassadeur du Royaume-Uni en France.
Le 24 septembre 2012, un député s’étonne dans une question écrite que le nouveau Livre blanc arrive quatre ans seulement après le précédent. Patricia Adam, la présidente de la Commission Défense à l’Assemblée nationale, lui répond que ce nouveau Livre blanc sera bien une « réactualisation » (sic) du précédent opus, actualisation de toute façon prévue par l’édition de 2008. De son côté, Jean-Marie Guéhenno confirme son souhait de faire “tenir” cette nouvelle mouture sur “120 pages”, afin de « permettre aux citoyens d’en débattre ». On reste songeur.
Le 4 octobre 2012, le président de la commission s’exprime devant la commission de la Défense et des Forces armées de l’Assemblée nationale. “Il faut partir d’un monde qui est celui de l’après-crise économique et financière, tirer les leçons de ce changement économique et financier du monde” explique-t-il alors aux députés, avant de souffler tour à tour le chaud et le froid :
« Il ne faut pas, parce que l’on a des difficultés à court terme, créer l’irréversible (…) Si l’on fait des sacrifices, il faut faire des sacrifices qui n’hypothèquent pas la possibilité de remonter à plus long terme » explique-t-il, avant d’ajouter que « l’on a affiché des ambitions un peu décalées par rapport à nos moyens ».
« Le Livre blanc, insiste-t-il, doit être en phase avec les capacités réelles du pays ». Des ajustements sur la dissuasion nucléaire ne sont d’ailleurs pas exclus, même si, rappelle-t-il, le président Hollande a fixé une orientation claire sur ce point, en décidant de maintenir les deux composantes – sous-marine et aéroportée – de la force de frappe française.
A la mi-octobre 2012, le porte-parole adjoint du ministère de la Défense, le général Martin Klotz, indique que le “document final” du prochain Livre blanc sur la Défense ne sera rendu public qu’en février 2013. C’est un premier mois de décalage par rapport au planning initial. Un rapport d’étape doit en principe être établi à la mi-novembre et, annonce le général Klotz, “après un examen préalable par le Conseil de défense et de sécurité de la Défense nationale, le document final sera publié en février prochain.”
A suivre.