Le salon Eurosatory aura vécu une journée inaugurale particulièrement mouvementée alors que, sur le coup de midi, 50 militants du groupe auto-proclamé les « Désobéissants » ont réussi à barbouiller un char Leclerc exposé sur le stand du ministère de la Défense au moyen de peintures rouge, jaune, bleue et verte avant d’entrer dans un véhicule de transport de troupes, qu’ils ont sali de couleur rouge avant d’être maîtrisés par la police. Selon leur site web, 12 des militants ont par la suite été arrêtés.

Le Leclerc modernisé couvert de peinture (Crédit photo: Brigitte Battin)
Ces militants voulaient protester contre les ventes d’armes qui, selon eux, «
produisent d’immenses fortunes et entretiennent dans le même temps les conflits les plus meurtriers. »

Un militant retourne une bouteille de peinture rouge sur une maquette du Griffon (Crédit photo: Brigitte Battin)
Comme tant de pacifistes, ceux-ci sont bien intentionnés mais vivent dans. Ils n’ont pas compris que bien que vendre des armes soit un business, la plupart des technologies développées pour les militaires ne sont pas seulement utilisées pour les protéger eux et leur mode de vie, mais aussi pour devenir des produits à usage quotidien. Le GPS certainement utilisé pour se rendre au salon est un exemple parfait.
De même, ils ignoraient probablement que 40% du salon sont également consacrés à la sécurité, c’est-à-dire aux pompiers et secouristes susceptibles d’être les premiers à leur apporter de l’aide sur la scène d’un accident ou lors d’un désastre naturel, à l’image des inondations récentes.

Le personnel militaire discute avec les militants avant que ceux-ci soient arrêtés (Crédit photo: Brigitte Battin)