Une cérémonie passée inaperçue en France, pourtant elle concernait la Légion d’honneur et une promesse faite par la France lors des cérémonies des 70 ans du débarquement : donner cette Légion d’honneur à tous ceux qui s’étaient battus.
La légion d’honneur
Cette distinction a été, finalement, conférée à quelques uns des soldats d’Irlande du Nord qui combattaient sur les plages normandes le 6 juin 1944. Plus de 70 ans après l’évènement, 23 d’entre eux ont été élevés au grade de chevalier de la Légion d’honneur, le 16 février par Régine McCullough, Consul honoraire de la France pour l’Irlande du Nord… et native de Normandie. La cérémonie a eu lieu à la caserne Thiepval, à Lisburn en Irlande du Nord. Une des médailles a été donnée à titre posthume.
Quelques uns des anciens combattants d’Irlande du Nord et Régine McCullough, consul honoraire de France
Parmi les vétérans, tous portant leur veste de régiment, bardés de médailles et quelques uns leur béret militaire, Neville Henshaw, 91 ans, qui débarqua sur la plage de Juno pour y installer un réseau de communications, s’est déclaré un peu surpris par cet honneur. “J’ai reçu une lettre de la part du président français et je pense que je tire plus de fierté de la lettre que de la médaille car elle nous remercie pour la part que nous avons joué quand nous avons rendu la liberté à la France. »
En dépit du temps passé, ces hommes n’ont rien oublié de ces terribles journées : « J’ai débarqué vers midi, le mardi 6 juin…dans environ 1m d’eau. J’ai failli me noyer avant d’arriver sur la terre ferme, mais quelqu’un m’a tiré de là. J’étais trempé jusqu’aux os. Puis ils ont commencé à nous tirer dessus…Il fallait continuer, essayer de traverser cette plage aussi vite que possible ; c’était difficile car le sable était très mou. Je faisais partie d’un petit groupe – ils ont tous été touché par les balles, sauf moi. Mon voisin a été tué sur le coup, » raconte Henshaw.
McCullough leur dit : « Un grand merci ; nous n’oublierons jamais ce qu’ils ont fait pour la liberté et pour la France. Sans eux qui sait ce qu’il serait advenu. »