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Plus de 200 experts français au Qatar pour sécuriser la Coupe du monde de football

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À moins de trois mois du coup d’envoi de la Coupe du monde de football 2022 au Qatar, la France se met en ordre de marche pour contribuer à la sécurité de l’événement. Plus de 200 experts sont concernés, dont certains détachés par le GIGN.

Cette assistance au profit du Qatar n’est pas nouvelle. La France avait déjà fourni une aide en 2006 lors des Jeux asiatiques, en 2015 et 2016 pour les championnats du monde de handball et de cyclisme, et l’an dernier pour la Coupe arabe des nations de football. Jusqu’à 1,5 million de spectateurs sont attendus du 21 novembre au 18 décembre, alors, entre la gestion de la menace terroriste, le hooliganisme, les cyberattaques ou les mouvements de foules, les défis ne manqueront pas pour les forces de sécurité locales.

Formalisée par un accord intergouvernemental, la coopération franco-qatarienne est limitée dans le temps et s’articule autour de 10 grandes thématiques « que sont la planification, le contre‑terrorisme, la gestion de l’ordre public, le renseignement, la sécurité des installations, la sécurité des mobilités, les moyens spéciaux terrestres, les moyens aériens, la cybersécurité et enfin la sécurité civile », énumère la députée Amélia Lakrafi (LREM) dans un récent rapport parlementaire.

« L’ambition française ne vise pas à déployer en grand nombre des unités constituées mais à apporter une expertise technique et un appui opérationnel sur le haut du spectre de la menace, auprès d’un partenaire peu préparé à la gestion de telles crises », précise-t-elle. Pour autant, l’offre intégrée proposée par la France diffère des précédentes par son ampleur.

L’aide requise par le Qatar se traduira par la mobilisation d’environ 220 experts dans différents domaines et de matériels spécifiques. L’essentiel, soit 170 opérateurs, sera engagé dans la mission de lutte anti-drones. Ce « pack de protection » comprend également l’envoi de 21 opérateurs spécialisés du GIGN, 10 démineurs, 10 équipes cynophiles de recherche d’explosifs et 5 à 8 experts de la division nationale de lutte contre le hooliganisme. Tous recevront une formation adéquate, « d’ailleurs, c’est déjà en partie fait », souligne la députée LREM.

D’autres besoins pourraient être exprimés dans les prochaines semaines par le petit émirat « notamment à l’issue d’un exercice final qui sera mené à Doha en octobre 2022 ». Des besoins touchant, par exemple, à la surveillance maritime et portuaire et à la cybersécurité.

Côté français, ce rendez-vous « constitue une occasion majeure pour la préparation de nos forces de sécurité à la veille de compétitions sportives qui se dérouleront prochainement sur notre territoire, qu’il s’agisse de la Coupe du monde de rugby en 2023 ou des Jeux olympiques de Paris en 2024 », estime la députée. L’occasion de se familiariser avec les nouvelles technologies, dont les systèmes anti-drones, d’engranger de l’expérience, mais aussi d’apprendre des éventuelles erreurs.   

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