Où en est PARADE ? Le futur système de lutte anti-drones des armées françaises a pris quelques mois de retard. En cause, des soucis d’approvisionnement et de qualification, déclarait le mois dernier le délégué général pour l’armement (DGA), Emmanuel Chiva.
Notifié fin 2021 au consortium emmené par Thales et CS Group, le marché PARADE* s’est concrétisé au printemps suivant avec la commande des six premiers systèmes. Un an plus tard et à quelques mois d’un premier évènement public majeur, « il semble aujourd’hui que la solution n’est absolument pas opérationnelle. (…) », s’inquiétait ce mercredi le sénateur LR Cédric Perrin, fin connaisseur des questions relatives aux drones.
« Nous avons un retard de trois mois lié à des difficultés d’approvisionnement et de qualification industrielle de sous-systèmes », relevait Emmanuel Chiva début mai devant les sénateurs. Reste que PARADE est, depuis fin avril, « en phase d’opération et de vérification », complétait-il.
« Comme tout système d’arme complexe, il fait l’objet de quelques difficultés en cours de résolution (…). Le ministère des Armées sera en mesure d’assurer la protection des Jeux Olympiques contre les menaces grandissantes et nous ne ferons pas appel à des solutions sur étagère », indiquait la secrétaire d’État chargée de la jeunesse et du service national universel Sarah El Haïry en réponse à une question du sénateur républicain.
Malgré les écueils, le DGA s’est lui aussi dit « confiant dans la tenue du calendrier ». Trop tard, a priori, pour protéger les 300 000 visiteurs attendus mi-juin au salon du Bourget. Mais pas encore pour le premier grand jalon annoncé au lancement du programme : la Coupe du monde de rugby, organisée à l’automne prochain dans neuf stades français.
La prochaine loi de programmation militaire consacrera 350 M€ au renforcement des capacités de lutte anti-drones des armées, rappelait Sarah El Haïry. De quoi notamment acquérir neuf systèmes PARADE supplémentaires.
*Protection déployAble modulaiRe Anti-DronEs