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Opération Chammal : Rafale, Mirage 2000 et Super Étendard manqueraient de munitions

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Depuis les attentats du 13 novembre dernier à Paris et Saint-Denis (banlieue parisienne), la France a décidé d’intensifier sa campagne de bombardement des sites tenus par l’État Islamique en Syrie. En passant de 12 à 38 avions de combat engagés, la France réalise maintenant près de 20% des missions aériennes de la Coalition. Une accentuation des frappes qui a rapidement engendré une conséquence fâcheuse : le stock de bombes disponibles s’amenuise de jour en jour. Selon Le Monde, cette situation a poussé le ministère de la Défense français à commander « en urgence » des centaines de bombes guidées de type GBU-12 auprès des industriels américains.
 

Les avions de Chammal pourraient faire face à une pénurie de munitions (Crédit: Etat-major des armées / Armée de l'air)

Les avions de Chammal pourraient faire face à une pénurie de munitions
(Crédit: Etat-major des armées / Armée de l’air)


 
D’après les chiffres avancés par Le Monde, près de 680 bombes ont été larguées depuis le début de l’engagement français par les Rafale, Mirage 2000 et Super Étendard Modernisés (SEM) au travers de 2 500 sorties aériennes, d’après le tableau officiel en date du 3 décembre. Les militaires français doivent donc puiser dans leurs réserves pour assurer la bonne conduite des raids aériens. De même, depuis le 15 novembre et les premières frappes post-attentats, les Mirage 2000 transportent non plus deux, mais quatre GBU-12, augmentant de facto la pression sur la filière d’approvisionnement.
 
Une situation partiellement anticipée par la France, le Sénat ayant adopté à l’unanimité, le 27 novembre 2015, un amendement afin d’augmenter les crédits de la Défense. Près de 273 millions d’euros ont été accordés à la Défense afin, entre autres, de lui permettre de réapprovisionner les stocks de munitions de l’armée de l’Air et de l’aéronautique navale. Un financement justifié par « l’intensification du rythme des frappes aériennes en Syrie et en Irak« , laquelle « accentue fortement le rythme de consommation des munitions. »
 
L’inquiétude quant à la réalisation de ces livraisons ne viendra donc, à priori, pas des finances, mais plutôt des industriels. Car, si la France doit faire face à un problème d’approvisionnement, il en est de même avec son homologue américain et ce, à une toute autre échelle. Depuis août 2014 et le début de leurs opérations aériennes dans le nord de l’Irak, les avions américains ont largué plus de 20 000 bombes et missiles contre Daesh. Les industriels américains font donc face à un afflux inédit de commandes pour lesquelles leurs capacités de production sont limitées. D’autant plus que les États-Unis ont récemment approuvé la vente de plus de 4000 bombes GBU-12 au profit de l’Arabie Saoudite, dont l’armée est actuellement engagée au Yémen. Si la pénurie s’installe, Rafale, Mirage 2000 et SEM vont sans doute devoir prendre leur mal en patience avant de retourner « livrer » Daesh…

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