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Occasion manquée…

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Beau sujet de couverture du dernier numéro d’Armées d’Aujourd’hui : à l’assaut des Ifoghas et de la vallée d’Ametettaï. Un engagement très dur de deux GTIA (500 hommes au total) et de 200 Tchadiens contre un ennemi bien retranché sur son terrain, puissamment armé et déterminé à ce battre. Très loin de ses bases, les armées françaises ont intelligemment livré une bataille éprouvante et ce cas fera sans doute école. Pour le lecteur d’Armée d’Aujourd’hui, alléché par la couverture, c’est un sujet en or.

A la lecture de la revue on ne peut être que déçu et très étonné. Déçu que seulement deux colonnes de texte soient consacrées à l’épisode qui pourrait remplir des livres.  Et qui, on l’espère, le fera un jour. L’étonnement porte sur le traitement du sujet. On apprend en lisant le papier que l’armée de Terre a cultivé son savoir-faire interarmes à l’occasion de cet engagement. Super. La coopération entre chars de combat et infanterie avait été mise entre parenthèse par les années afghanes. Le savoir faire a été retrouvé en terre malienne, il serait intéressant de raconter dans quelles conditions et à quelle vitesse.

Dans l’infographie en double page précédent l’article, le Mirage 2000D, un Rafale, un drone Harfang de l’armée de l’Air et un Atl 2 de la marine sont montrés. Dans l’article qui suit, pas un mot sur leur travail. Ou plutôt un seul, « aéronefs », que le lecteur est laissé libre d’interprêter. Avions, hélicoptères, drones ou un peu tout à la fois ?

Le travail des avions de combat de l’armée de l’Air a été oublié et c’est dommage. Quand l’adjudant Vormezeele du 2ème REP trouve la mort le 19 novembre, des Mirage 2000D sont déjà sur zone et fournisssent un appui aérien. Pendant toute la durée des combats, l’armée de l’Air maintient une présence permanente sur la vallée. Sous la houlette des contrôleurs aériens avancés (présents dans chaque GTIA) et du CTA (Contrôle Tactique Air, dirigé par un jeune pilote de chasse), les avions éclairent l’avancée des forces au sol, débusquent les équipements ennemis (un arsenal non pas mis « à jour » comme le dit le journal, mais plus simplement mis « au jour »…) et tapent dépôts de munitions, points de résistance et combattants ennemis surpris dans leurs déplacements. Au total, une quarantaine de bombes larguées avec des coups au but pour chacune d’entre elles. De nuit, le drone Harfang et l’Atl 2 de la Marine tournent inlassablement au-dessus de la vallée pour en surveiller tous les mouvements.  Les forces auxquelles se heurtent les GTIA 3 et 4 et les forces tchadiennes sont sérieusement ébranlées par l’action aérienne. Ce qui n’enlève rien au mérite des troupes au sol, cela va sans dire…

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