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Objectif atteint pour la nouvelle École militaire préparatoire technique de Bourges

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Des millions de jeunes français ont retrouvé les bancs de l’école ce jeudi 1er septembre. Le rendez-vous était fixé une semaine plus tôt par la nouvelle École militaire préparatoire technique (EMPT) de Bourges (Cher). Avec 150 élèves accueillis en première, l’objectif est atteint pour cette pépinière de sous-officiers techniques.

Objectif initial atteint

Implantée depuis le 1er janvier au sein des École militaires de Bourges, l’EMPT a succédé au Centre d’enseignement technique de l’armée de Terre (CETAT), ouvert en 20218. Cet établissement, héritier des traditions de l’EMPT du Mans, a été créé pour répondre à « un besoin croissant de l’armée de Terre en sous-officiers hautement qualifiés dans le domaine technique », soulignait ce jeudi son commandant, le colonel François Maréchal.

La demande pour ces profils techniques est d’autant plus forte que la transformation Scorpion de l’armée de Terre monte en puissance au gré des livraisons de nouveaux véhicules Griffon, Jaguar ou Serval. Des plateformes notamment dotées d’une vétronique embarquée qui n’existait pas sur les générations précédentes. « L’EMPT de Bourges jouera un rôle clé dans cette transformation en fournissant des sous-officiers techniciens aux compétences poussées et capables d’assurer la maintenance de systèmes d’armes évolutifs et toujours plus complexes ».

« Nous souhaitons attirer les jeunes talents, les consolider dans leur formation technique, avant de les aguerrir militairement pour en faire des sous-officiers », complète le colonel Maréchal. Pari gagné. « Le 25 août dernier, nous avons accueilli 150 élèves, ce qui correspond à 100% de nos objectifs initiaux en terme de recrutement ». Une promotion composée à plus de 10% de filles, une proportion par ailleurs en hausse au sein des nouvelles filières et contribuant au passage à contredire certaines idées reçues. 

Deux nouvelles filières

Le modèle fonctionne, preuve en est des 100% de réussite constatés cette année pour la filière aéronautique, dont 80% avec mention. L’année 2022 est donc aussi celle d’un changement d’échelle pour l’offre de formation. Quatre filières sont désormais proposées aux jeunes de 16 à 20 ans. Aux bacs professionnels en maintenance aéronautique et en maintenance des transports routiers ouverts en 2018 et 2021 sont venues s’ajouter une filière professionnelle en sciences numériques et une filière en « sciences et technologies de l’industrie et du développement durable » (STI2D).

Crédits : EMPT/armée de Terre

« Ces deux nouvelles filières auront pour vocation de former des sous-officiers techniciens dans le soutien électronique d’armements, dans les télécommunications mais également dans tout ce qui est production d’énergie sur les théâtres d’opérations », précise le commandant de l’EMPT. À nouveau, pari gagné. Les deux nouvelles filières représentent plus de la moitié des nouveaux inscrits. La seule classe STI2D a d’ores et déjà attiré 50 élèves.

À l’EMPT, les mondes civils et militaires se côtoient au quotidien. Aux côtés du personnel militaire d’encadrement, les 41 enseignants du corps professoral sont mis à disposition par le Groupement d’établissements publics d’enseignement (GRETA) du Berry. Trois civils ont par ailleurs été détachés fin août par l’éducation nationale auprès de l’équipe dirigeante de l’école.

Une pépinière de sous-officiers techniques

La formation est autant académique et professionnelle que militaire. Les deux années de cursus à l’EMPT sont émaillées de périodes de formation en milieu professionnel, à raison de huit semaines par an. Ils partent alors en régiment pour s’exercer à leur futur métier et « développer leur culture militaire ». En parallèle, les futurs sous-officiers valident leur formation générale initiale en première et leur formation militaire élémentaire en terminale. Dix semaines sont ainsi consacrées à l’entraînement sur terrain afin d’acquérir « tous les fondamentaux du soldat ».

Leur baccalauréat en poche, les élèves signeront un contrat de neuf ans sous le statut d’engagé volontaire sous-officier. Ils poursuivront leur cursus avec une spécialisation à Bourges ou en école d’armes et une période de quatre mois à l’École nationale des sous-officiers d’active (ENSOA) de Saint-Maixent (Deux-Sèvres). Trois ou quatre ans après avoir franchi les portes de l’EMPT, ces sous-officiers obtiendront leur affectation en unité opérationnelle.

Pour l’EMPT, cette rentrée n’était qu’un point de départ. L’école a en effet vocation d’être en mesure de fournir « 50% du besoin en sous-officiers directs techniciens de l’armée de Terre » à l’horizon 2027-2028. Soit environ 530 élèves répartis entre deux promotions de 250 élèves et 30 autres en formation complémentaire.

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