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NGRC : une première étude décolle sans acteur français à bord

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Un premier contrat d’étude vient d’être attribué au groupe américain GE Aerospace dans le cadre du programme « Next Generation Rotorcraft Capability » (NGRC) de l’OTAN, effort lancé par six pays* pour concevoir une nouvelle génération d’hélicoptères à l’horizon 2035-2040. 

Centrée sur la motorisation, l’analyse transformative notifiée le 5 décembre pour près de 750 000€ verra GE Aerospace « identifier, évaluer et comparer des solutions de propulsion innovantes susceptibles de répondre aux exigences capacitaires de NGRC », commente l’Agence OTAN de soutien et d’acquisition (NSPA), chargée de conduire le programme. 

Chaque option sera étudiée à l’aune de sa maturité technologique mais aussi de critère de vitesse, de fiabilité, d’endurance, de maintenabilité appliqués à un usage militaire. Lancée en janvier pour une durée de six mois, cette analyse fournira notamment les données nécessaires à une future étude consacrée au concept de plateforme intégrée, l’une des cinq inscrites dans la feuille de route de NGRC. 

Actée au terme d’un « concours ouvert et rigoureux, mettant l’accent sur l’excellence technique, celle-ci représentant 80 % des critères d’évaluation », la sélection d’un acteur provenant d’un pays n’étant pas officiellement partie prenante dans NGRC interroge néanmoins. Et si une partie des travaux reposera sur l’entreprise italienne Avio Aero, celle-ci reste une filiale à 100% du groupe américain. 

Un camouflet pour l’Europe et l’un de ses champions, Safran Helicopter Engines ? Pas nécessairement. Non seulement NGRC reste à un stade très amont, mais cette étude n’a pas pour objet de retenir une solution mais d’établir un panorama du marché actuel et futur. Aucune porte n’est donc close à ce stade. Surtout, le choix de la NSPA pourrait servir de coup de fouet aux démarches déjà engagées entre Européens dans ce segment. 

En juin dernier le motoriste français s’était lié à l’allemand MTU Aero Engines pour proposer une solution 100% européenne. Le duo a d’ailleurs d’emblée inscrit ce rapprochement non pas sous la bannière de l’OTAN mais sous celle du projet européen « EU Next Generation Rotorcraft Technologies » (ENGRT). 

Lancé en janvier 2023 sous la houlette d’Airbus Helicopters et financé à hauteur de 40 M€ par le Fonds européen de la défense. Il doit en théorie permettre à la filière européenne de plancher sur les briques susceptibles de monter à bord de l’hélicoptère militaire de demain, qu’il soit ou non issu de NGRC. Et, par là, de fournir une réponse souveraine à l’un des concurrents potentiels, le moteur T901 conçu par GE Aerospace et sélectionné par l’US Army pour équiper le successeur des hélicoptères AH-64 et UH-60. 

*France, Allemagne, Italie, Royaume-Uni, Grèce et Pays-Bas. Le Canada devait officiellement rejoindre ce noyau à l’été 2023

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