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NGRC prêt à décoller pour une nouvelle phase de développement

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Place à une phase de conception avancée pour le programme « Next Generation Rotorcraft » (NGRC), cette initiative de l’OTAN visant à déboucher sur l’hélicoptère multirôle médian de demain. Un rendez-vous à ne pas manquer pour une filière européenne désireuse, plus que jamais, de placer ses pions face à la concurrence américaine. 

Après cinq études conceptuelles confiées à quelques grands noms du secteur, il est temps d’amorcer le prochain jalon de NGRC, ce projet à haute visibilité qui doit contribuer au renouvellement des flottes d’hélicoptères médians retirées du service entre 2035 et 2050. Initié en 2020 et renouvelé l’an dernier jusqu’à 2030, NGRC réunit désormais six pays. Le Canada a en effet officiellement rejoint la France, l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. La Grèce n’est quant à elle plus mentionnée dans le document publié hier par la NSPA. Achevée en septembre, la cinquième et dernière étude aura débouché sur plusieurs configurations susceptibles de répondre aux besoins du programme. Un résultat parmi d’autres ayant participé à définir les exigences capacitaires et qui seront exploités lors d’une phase en cours de lancement. 

Cette nouvelle étape aura pour objectif d’identifier une solution adéquate avant 2028, précise l’Agence de soutien et d’acquisition de l’OTAN (NSPA). Un appel d’offres ouvert sera lancé à l’été prochain pour des réponses attendues à l’automne 2027. L’enjeu est de taille pour les industriels concernés, car la démarche doit non seulement aboutir sur un choix unique mais « permettra également d’établir une base de référence pour les phases ultérieures de développement, de production et de soutien en service initial du nouvel hélicoptère », pointe la NSPA. 

De fait, la compétition vise aussi à déterminer la capacité du candidat à maîtriser toutes les facettes d’un programme majeur dont l’envergure est pour l’instant estimée à environ 500 plateformes par la NSPA. Soit une flotte proche de celle des NH90 aujourd’hui en service dans le monde et qu’il s’agira de soutenir et de faire évoluer durant au minimum 40 ans, indique l’agence.

Conduire NGRC exigera donc une certaine robustesse financière, l’accès aux prochaines étapes étant à ce titre soumis à la démonstration d’un chiffre d’affaires supérieur à 1 Md€ au cours des trois dernières années. Il s’agira par ailleurs de mobiliser les industries des six nations impliquées, une collaboration étant privilégiée pour s’assurer de réunir le maximum de compétences, explique la NSPA. Après une nouvelle évaluation, NGRC se poursuivra avec une étape de développement initial en 2028 ou 2029, dernier jalon avant de basculer vers un développement proprement dit. 

Le pilier européen s’organise depuis un moment autour d’Airbus Helicopters, chef de file d’un programme ENGRT axé sur la montée en maturité de briques technologiques susceptibles de modernisation les hélicoptères actuels et de monter à bord des plateformes de prochain génération. Après une phase de lancement, ENGRT II bénéficiera de près de 100 M€ en provenance du Fonds européen de défense pour poursuivre l’effort au-delà de 2026. Une enveloppe que se partageront une quarantaine d’acteurs européens, dont une douzaine d’entreprises françaises. 

Crédits image : EMA/armée de Terre

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