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Nerva, le petit robot, bientôt testé par l'armée

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Le petit robot Nerva de Nexter, dévoilé durant le dernier salon Eurosatory va entamer une période d’évaluation. Plusieurs systèmes vont être mis à disposition de la DGA et de l’armée de terre. Léger (4kg), le Nerva est conçu pour évoluer en tout-terrain et sous conditions climatiques difficiles, à la vitesse d’un fantassin au pas de course. Simple, rustique, costaud, facilement transportable (main ou sac à dos), jetable depuis un véhicule, le Nerva a aussi l’avantage d’être réversible. Comprendre: utilisable à l’endroit comme à l’envers. Nexter a aussi planché sur une utilisation et une interface simple grâce à une intégration en véhicule avec écran et joystick. Le petit robot supporte divers types de charges utiles, vision 360° jour-nuit, il peut aussi recevoir d’autre modules de missions, comme un « nez » détecteur de gaz ou un bras articulé. Avantage non négligeable: son prix. Contenu, il est affiché comme la moitié de la valeur d’un Minirogen (Cobra d’ECA), en service dans le génie. Les tests qui vont débuter auront pour pour objectif de tester les capacités du Nerva, pour le génie mais aussi l’infanterie.

Le Nerva est né d’une manière originale qui pourrait bien faire des petits. Développé en moins d’un an, l’industriel français a été piocher des compétences et des idées dans les laboratoires des écoles (école des Mines de Paris et l’EPITECH-EPITA), Nexter conservant la main sur les aspects militaires. Une politique novatrice de partenariats avec des écoles qui s’étend. Début septembre, c’est avec le CEA que Nexter a signé un accord de R&D (Recherche et Développement) pluriannuel dans les « domaines du stockage et de la distribution d’énergie, de la réalité virtuelle, des Micro-Electro-Mechanical-Systems (MEMS), des micro-capteurs… » Enfin, il y a quelques semaines c’est avec Telecom Sud Paris que l’industriel français a conclu un partenariat notamment sur l’innovation dans les domaines de la « cybersécurité, la sécurité des systèmes d’information, les logiciels libres, les processus de management de l’information… »

Car la tendance est bien là : le secteur terrestre devient un marché de haute technologie. Et face à une compétition de plus en plus rude des pays émergents sur ce marché, Nexter fait le pari de l’innovation. Cette politique de rapprochement avec les écoles permet à l’industriel de capter des compétences qu’il n’a pas forcement (comme la robotique). « Un dialogue permanent avec les écoles et un bouillonnement d’idées vivifiants » décrit Olivier Brousmiche en charge du développement chez Nexter.

Et si peu de personne attendait Nexter à prendre ce virage, le Nerva est bien là, révélateur du nouveau positionnement du groupe sur le segment naissant de la robotique terrestre. Ainsi d’autres robots, plus petit ou plus gros pourraient bientôt voir le jour. Car la stratégie et l’ambition sont clairement affichées : devenir la référence française de la robotique militaire terrestre.

 

A noter que le Nerva est visible depuis hier à l’œil du public, il a été sélectionné pour participer à l’exposition « Et l’Homme… créa le robot ». Rendez-vous au Musée des Arts et Métiers à Paris, du 30 octobre au 3 mars 2013.

Photos: Le Nerva durant Eurosatory (crédits: G belan)

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