En fin de semaine dernière, le Royal Marine Corps hollandais a tiré ses six derniers coups de mortier de 120mm, au cours d’un exercice qui se tenait dans la plaine de Salisbury (Grande-Bretagne). Créée il y a seulement 24 ans, la compagnie des mortiers lourds des Marines est en effet la dernière victime des réduction budgétaires particulièrement sévères aux Pays-Bas. La compagnie s’entrainait très régulièrement avec les Royal Marines britanniques dans le cadre d’une force amphibie commune. Elle avait tiré ses premiers obus au combat en 1995 pendant le siège de Sarajevo, aux côtés des batteries britanniques et françaises installées sur le mont Igman.
Cette dissolution est amèrement regrettée par le Brigadier Général Rob Verkerk, commandant du Marine Corps hollandais, qui voit ainsi lui échapper une arme puissante avec notamment cette capacité unique de faire du tir vertical pour battre des contre-pentes. Avec une portée pouvant atteindre 13000m avec des munitions à propulsion additionnelle, le mortier de 120mm offre une puissance proche des effets antipersonnel d’un obus de 155mm. Le mortier de 120mm est en revanche très léger (à peine plus de 600 kg), compact (moins de 2m de large), ce qui le rend facilement aérotransportable, hélitreuillable, parachutable ou encore tractable par des véhicules légers.
Une partie des servants de la compagnie des mortiers lourds des Royal Marines sera versée dans les batteries de l’armée de terre hollandaise, qui détient désormais le monopole des mortiers lourds et du soutien d’artillerie.