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Mali: démonstration de force

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Un tournant. En 48 heures, les forces françaises ont mené en deux vagues successives, deux opérations interarmées d’envergure et repris le contrôle de la « boucle du Niger », à savoir Gao à l’Est et Tombouctou à l’Ouest.

Tout a débuté par une vague de frappes aériennes menées par 14 chasseurs (6 Rafale, 6 Mirage 2000D et 2 F1CR), qui ont délivré une vingtaine de bombes détruisant 15 bâtiments (dépôt d’armes…) 3 blindés (BTR60…), un pick-up et un groupe terroriste.

Le 26 janvier, à Gao, les forces spéciales ont, de nuit, mené l’offensive, reprenant le pont qui permet l’accès à la ville puis l’aéroport, tuant 15 djihadistes : « des accrochages bref mais intenses » selon l’Etat Major des Armées. C’est ensuite des actions aéroportées qui ont été organisées par posés d’assaut d’une compagnie du 1er RCP, sécurisant la ville et permettant l’arrivé de forces nigériennes et tchadiennes depuis Niamey. Puis, le SGTIA (sous groupement tactique interarmes) à dominante blindée, accompagné du GAM (hélicoptères) est arrivé en renfort dans la ville avec 450 maliens, une quarantaine de nigérians et autant de tchadiens. Les aéronefs français ont à ce moment neutralisé deux pick-up au nord de Gao.

Tombouctou, à l’Ouest, a fait l’objet le 27 janvier, d’un largage de troupes aéroportées (TAP) historique au nord de Tombouctou afin d’éviter les exfiltrations de rebelles. Les avions Transall se succédaient à moins d’une minute larguant les parachutistes du 2ème REP sur une élongation de 1800 mètres. Du jamais vu depuis la bataille de Kolwezi en 1978 !

Le SGTIA blindé est ensuite arrivé, de nuit, avec 200 soldats maliens qui ont réinvesti la ville. Sous le contrôle d’un AWACS qui gérait la couverture aérienne, permanente. Aucun accrochage avec les djihadistes n’a été enregistré.

C’est donc une remarquable et exceptionnelle opération française qui a été menée ces dernières 48 heures, nécessitant une coordination dans le temps et dans l’espace sans précédent. Une vraie démonstration de force.

 

Crédits photos: EMA / ECPA-D

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3 Commentaires

  1. Faublas 29 janvier, 2013

    Belle démo, je ne pense pas que techniquement le recours au largage ait été nécessaire, mais psychologiquement, c’était un moyen de démontrer que la plaisanterie était finie. Maintenant, les rebelles (j’aime bien ce terme un peu passéiste) savent qu’en face, on ne joue plus et que les moyens sont là pour aller les chercher où ils seront.

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