… mais ils veulent bien prendre le train en marche. Le Premier ministre britannique a annoncé que la Grande-Bretagne allait envoyer environ 200 militaires en Afrique de l’Ouest pour participer à l’entrainement des forces militaires locales de la Cedeao. Quarante autres formateurs seraient envoyés au Mali dans le cadre de la force de conseil et d’entrainement (European Training Mission Mali). On se défend au 10 Downing Street de vouloir donner un quelconque rôle combattant à ces hommes. Dans le même temps, quelques médias britanniques se sont laissés allés à évoquer la présence de forces spéciales britanniques sur le sol malien, sans doute dans le nord du pays.
La Royal Air Force annonce de son côté qu’elle continuera à offrir à la France les services d’un avion cargo stratégique C-17 pour une durée de trois mois. Deux C-17 ont participé activement à la montée en puissance du dispositif français dans le cadre de l’opération Serval. La RAF a également utilisé sur le terrain un avion de renseignement Sentinel R1, sur les cinq de ce type qu’elle met en œuvre au sein d’un escadron inter-armées auquel participe également l’armée de terre britannique. Le Sentinel est un appareil optimisé pour la détection de mouvements au sol par radar, utilisant comme base un avion d’affaire Global Express. Le Sentinel est utilisé en Afghanistan depuis novembre 2008 et il a également participé à l’opération Unified Protector en Libye en 2011. Le système « Sentinel » étant sur la sellette, l’opération malienne est sans nul doute une excellente occasion de se replacer au devant de la scène…
Pour être exhaustif, notons enfin que la Grande-Bretagne a également participé indirectement à l’effort logistique en permettant à l’US Air Force d’utiliser les ravitailleurs basés sur son sol pour soutenir les chasseurs français. L’effort est certes modeste… Elle a également offert les services d’un navire de transport logistique et proposé à Paris la mise en place d’un PC logistique commun à Bamako. Une offre déclinée par Paris.