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Major Tom dit tout…

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Azincourt, défaite de la cavalerie lourde contre un adversaire innovant et plus agile

Azincourt, défaite de la cavalerie lourde française contre un adversaire innovant et plus agile


Tom Enders, patron d’EADS, a donné une interview décoiffante à nos confrères de l’AFP. Bien loin des sentiers battus, le Grand Manitou du géant européen met le doigt et même les deux mains sur un problème qui est appelé à prendre de l’ampleur : le risque que fait peser la vitalité des sociétés hi tech de la Silicon Valley sur les acteurs traditionnels du secteur de l’aéronautique. Que dit Tom Enders ?
Qu’EADS comme les autres géants du secteur doivent se préparer à la concurrence de sociétés extrêmement novatrices comme Apple, Google ou Space X. Des sociétés agiles, extrêmement réactives, avec une capacité d’évolution et d’innovation qu’il juge  « à la fois fascinante et effrayante ».
Aucun doute pour lui : ces sociétés viendront un jour ou l’autre braconner sur les terres des acteurs historiques de l’aérospatial et de la Défense. C’est d’ailleurs déjà le cas et l’on voit la très jeune société Space X, créée par Elon Musk (fondateur de Paypal), forte des ses réussites techniques, venir bousculer sans complexe les deux poids lourds du secteurs, Boeing et Lockheed Martin. La réussite de Space X menace aussi  directement les positions acquises d’Arianespace.
Car à la vivacité technique s’ajoute également la force de frappe financière. Byron Callan, analyste financier américain, nous apprend par exemple dans une étude récemment parue que Microsoft, Google et Apple ont investit à elles trois et en 2013 cinq fois plus en recherche et développement que les cinq premiers fournisseurs du Pentagone. 18,8 milliards de dollars pour les premiers contre seulement 4,1 milliards pour Boeing Defense, L-3 communications, Lockheed Martin, Northrop Grumman et Raytheon. Une explication avancée par Callan serait que les mastodontes du secteur seraient plus occupés à faire vivre et durer des programmes anciens plutôt qu’à réellement innover.
Pour Tom Enders, aucun doute possible : les entreprises jeunes et dynamiques du secteur de l’information feront dans les années à venir de redoutables prédateurs. Ce ne serait pas la première fois dans l’histoire que des mastodontes se feraient surprendre en rase campagne par plus malins et plus agiles qu’eux…
 

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