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Mais c’est bien sûr !

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Grosso modo, l’US Marine Corps américain est équivalent en taille aux armées françaises, Gendarmerie exclue. Cette comparaison très approximative permet de mieux apprécier le défi que posera un retrait d’Afghanistan aux « nuques de cuir ». Selon l’actuel calendrier de la Maison Blanche, ce retrait devra se faire d’ici 2014. Or les Marines ont déployé en Afghanistan, au fil des ans, environ la moitié de la totalité de leurs équipements. Un peu comme si la moitié de l’armée française avait pris ses quartiers entre Kaboul et Kandahar… La question qui se pose est simple à énoncer mais sensiblement complexe à résoudre : comment faire en moins de 24 mois avec des routes logistiques thrombosées ce qui a été fait en dix ans avec une pleine capacité routière ?

 

Car le blocage des routes logistiques passant par le Pakistan, dont FOB vous parlait hier, a une conséquence sur l’approvisionnement en carburant, mais il en aura une encore plus grande sur le retrait annoncé des Occidentaux. Les Marines s’en inquiètent aujourd’hui ouvertement et leurs plus hauts gradés annoncent d’ores et déjà qu’il sera difficile de tenir les échéances en l’état actuel des choses. Deux options s’offrent pour les matériels : la voie routière et la voie aérienne. Pour cette dernière, l’alourdissement considérable des véhicules ces dernières années, avec notamment la généralisation des MRAP, rendrait un transport par voie aérienne hors de prix et hors de portée même pour la puissante US Air Force. Reste la voie routière : or, jusqu’à 2011, environ un tiers de la logistique passait par le Pakistan qui est désormais fermé. Il faudrait donc basculer sur la route nord la totalité des convois. Illusoire en l’état actuel des choses, non seulement pour des raisons d’encombrement mais aussi de sécurité. « Si l’on veut partir dans les temps en 2014, nous n’avons pas le choix, il faudra que les Pakistanais rouvrent leur frontière » prévenait récemment le major général John Toolan, ancien commandant du commandement régional sud ouest en Afghanistan.

 

Autre solution suggérée par FOB : qu’une petite guerre soit lancée d’ici là contre l’Iran voisin (voir illustration), ce qui permettrait aux Marines de faire d’une pierre deux coups : d’un simple franchissement de frontière, ils pourraient quitter une opex pour entrer directement dans la suivante, sans avoir à repasser par la case départ. Du grand art !

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