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L’Italie entre MGCS et solution intérim

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L’intérêt de l’Italie pour le programme franco-allemand de Système principal de combat terrestre (MGCS) reste intact. Il se heurte néanmoins à un aboutissement « très lointain », motivant la Défense italienne à se concentrer aussi sur une solution intérimaire. 

« L’Italie veut participer au projet de Main Ground Combat System auquel participent l’Allemagne et la France », déclarait il y a peu le général Marco Buscemi, attaché de défense auprès de l’ambassade d’Italie à Paris, lors d’une récente audition parlementaire. Cette volonté ne date pas d’hier, mais un éventuel élargissement du duo franco-allemand n’interviendra que dans une phase ultérieure.

Rome veut en être, mais le calendrier de MGCS s’avère plus « glissant » que prévu. « Un des problèmes qui concernent l’Italie est que ce projet a un terme très lointain, et l’Italie a besoin de solutions plus rapides. Nous avons parlé par exemple du char Ariete », souligne le général Buscemi. La première phase des études d’architecture système (SADS 1), engagée en mai 2020, a été prolongée d’un an et devrait finalement s’achever avant l’été prochain. La suite dépendra d’un accord entre industriels concernés. Résultat : une cible à horizon 2035 qui tend à être repoussée à 2040. 

Si la volonté de construire des capacités communes « demain » avec la France, l’enjeu immédiat sera « de pouvoir atteindre cette masse critique qui est fondamentale pour affronter les crises et pour notre sécurité », indique le général Buscemi. Plusieurs scénarios sont évoqués, dont la modernisation à mi-vie de la moitié du parc de chars Ariete. Une manoeuvre potentiellement complétée par l’achat de chars Leopard 2A7. 

Pour espérer accueillir d’autres pays, MGCS devra d’abord sortir du gué. Les volontés politiques semblent au moins acquises de chaque côté. La France a inscrit le sujet dans sa prochaine loi de programmation militaire pour 2024-2030. Des lignes budgétaires sont annoncées pour 2023, via les études amont du programme 144 et via le fonds spécial de 100 Md€ côté allemand. Reste à trouver l’alignement industriel pour entamer la prochaine phase, tenter de sanctuariser le programme et, pourquoi pas, entrouvrir au passage une porte pour les autres intéressés. 

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