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Les robots de KNDS entre succès commerciaux et préparation de l’avenir

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De Taïwan à l’Ukraine et du ministère de l’Intérieur à l’armée de Terre, l’entité robotique de KNDS (Nexter Robotics) engrange de nouveaux succès sur les marchés national et export tout en continuant à préparer l’avenir en France, en Europe et ailleurs. 

Des victoires à l’export

La famille de mini-robots Nerva de KNDS a encore trouvé acquéreur tant dans l’Hexagone qu’à l’export, apprenait-on à l’occasion du salon Milipol organisé cette semaine à Paris. Deux Nerva LG ont ainsi été vendus au corps des fusiliers marins de Taïwan. « Nous avons de très belles perspectives sur place, en particulier auprès de la sécurité civile et des forces de police », explique le groupe franco-allemand. 

Cet intérêt pour la micro-robotique s’étend à d’autres acteurs de la région, dont des forces armées de Singapour suivant de près les réflexions françaises en matière de munition téléopérée. L’impulsion se poursuit en Indonésie et en Malaisie, où KNDS a vendu deux Nerva LG à la police et entend poursuivre la dynamique avec le régiment royal du génie. La Thaïlande, enfin, envisage d’acquérir des Nerva supplémentaires pour équiper la police spéciale d’une province du sud du pays.

« Nous sommes extrêmement sollicités pour le moment », résume la filiale française. Preuve en est avec l’engouement constaté au Moyen-Orient et en Europe. En Belgique, l’entreprise devrait être en lice avec le Nerva XX conçu avec Exail pour un appel d’offres au profit du génie. Elle y a aussi reçu un appel à candidatures pour des Nerva LG adaptés à la lutte NRBC.

À l’instar de nombreux acteurs de la filière défense française, les équipes de KNDS se font force de propositions auprès de l’allié ukrainien. De la reconnaissance au déminage, les besoins à court et plus long termes y sont immenses. « C’est un sujet qui nous concerne et nous occupe beaucoup », relève le roboticien. 

Une évaluation comprenant deux Nerva LG sera bientôt lancée par l’armée ukrainienne, désireuse d’en examiner l’apport lors de missions de « dépiégeage », entre autres, en espace clos. Une capacité offerte de longue date par le Nerva mais bientôt renforcée par l’intégration d’un nouveau bras manipulateur afin de répondre à « une demande très importante ».

 En France, préparer l’avenir

Côté France, la filiale balance entre commandes et préparation de l’avenir. KNDS vient de livrer un robot démineur à la Sécurité civile, un Nerva LG présenté durant Milipol. Derrière, de bonnes nouvelles sont attendues de la part du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) et du bataillon de marins-pompiers de Marseille (BMPM). Dans les armées, l’effort en cours relève moins d’acquisitions que d’expérimentations conduites grâce aux Nerva S, LG et XX acquis en 2019 pour constituer un premier standard robotique. 

Si le segment des robots lourds est passé au second plan depuis quelques mois, c’est pour mieux monter en maturité et affûter l’offre en vue d’opportunités futures. Au moins l’une d’entre-elles devrait se matérialiser prochainement en France, où se prépare l’évaluation de plusieurs propositions industrielles en vue de l’appel d’offres ROBIN, qui doit équiper le génie de plateformes robotisées axées vers la levée de doutes et l’ouverture d’itinéraire.

Pour KNDS, la réponse à ce besoin identifié par l’armée de Terre reposera sur la combinaison du robot PHOBOS de SERA Ingénierie et du Serval génie. Deux plateformes ont été réceptionnées au début de l’été par les équipes de KNDS, qui oeuvrent maintenant à y intégrer différents systèmes de mission tel que le kit de robotisation maison. Des essais de traction ont déjà été réalisés sur base du Serval. 

Hormis ROBIN, KNDS progresse sur le programme européen « Combat Unmanned Ground Systems », une étude menée en trois phases pour développer conjointement une architecture système, des modules de mission et autres fonctions intelligentes pour les robots armés. Le roboticien français est notamment parvenu à maturité sur la liaison de données permettant le tir à distance à partir du robot OPTIO-X20, capacité démontrée pour la première fois en juin dernier à Suippes. Autant d’avancées susceptibles de renforcer l’argumentaire vis-à-vis du marché export, lequel nécessitera par ailleurs de constituer un socle national crédible pour se positionner favorablement dans un secteur de plus en plus concurrentiel. 

Crédits image : Sécurité civile

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