LOADING

Recherche

Le Woodstock du terrorisme (1ère partie)

Partager

 

Mise en place de l'opération Serval sur l'aéroport de Bamako.

Mise en place de l’opération Serval sur l’aéroport de Bamako.


L’assemblée nationale accueillait hier le colloque de doctrine de l’armée de Terre sur l’opération Serval et les enseignements pouvant en être tirés. En voici quelques morceaux choisis, la palme de la bonne formule revenant au général Barrera, qui commandait la brigade Serval en début d’année :
« On a découvert un Woodstock terroriste » a-t-il expliqué à propos des caches découvertes pendant l’opérations dans l’Adrar des Ifoghas. « Il y avait de tout… des garages, des ateliers, des centres de formation… Il était temps que l’on y aille et que l’on démonte tout ça… »
L’amiral Guillaud, chef d’état-major des armées, a rappelé en ouverture du colloque que si l’opération Serval est une référence, elle n’est aujourd’hui qu’une référence parmi d’autres. Rappelant l’excellente connaissance que possédait la France du théâtre d’opération, l’amiral Guillaud a détaillé les quatre facteurs opérationnels ayant permis selon lui le succès de l’opération : la faculté d’adaptation du soldat français, sa capacité à conjuguer rusticité et technologie, la pratique de l’interarmées jusqu’au niveau le plus bas de la hiérarchie. Et enfin, last but not least, la maîtrise de la force qui a débouché sur l’absence de dommages collatéraux. Plusieurs intervenants ont également rappelé l’impact qu’a pu avoir l’emploi de matériels modernes tels que le Tigre, le VBCI ou le Caesar. « Des matériels qui ont fait la différence et ont épargné la vie de nos soldats ». Des matériels également engagé dans une manœuvre qui a surpris et bousculé l’ennemi par sa rapidité. Sortant de dix ans d’engagement quasi statique en Afghanistan, l’armée de Terre a donc réussi une remise en question dans la planification et la conduite des opérations qui a été saluée par tous. Les faiblesses n’ont pas été oubliées au cours du colloque, avec en particulier les fragilités capacitaires en matière renseignement et de logistique. FOB reviendra sur ce dernier thème, mais on peut d’ores et déjà rappeler qu’un peu plus de la moitié du fret transporté et des besoins en ravitaillement en vol ont été assurés par les moyens aériens des alliés de la France.
« Cette opération n’a pas été gagnée par des génies militaires » a également lancé le général Barrera avec un humour bien senti. « Mes parents m’ont appelé Bernard, pas Bonaparte. On a simplement respecté les doctrines d’emploi, les principes tactiques, les règles simples. Centralisation dans la conception, décentralisation dans l’exécution. (…) Culture de la prise de risque judicieuse. On a combattu dans un climat de confiance permanente. Le commandement de la force terrestre nous a fait confiance, les chefs de corps étaient de grande valeur et nous avons aussi eu de la chance… »
à suivre.
 

Tags:

Laisser un commentaire

Your email address will not be published. Required fields are marked *