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Le GM400α de Thales, intérimaire de choc pour la défense aérienne néerlandaise

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Thales livrera un radar Ground Master 400 Alpha (GM400α) aux forces armées néerlandaises, solution retenue pour garantir la continuité de la surveillance aérienne d’ici à l’installation d’un système définitif. 

Trois nouveaux clients en trois mois

Avec cette future commande au montant non divulgué, le GM400α sera parvenu à convaincre un troisième client export en seulement trois mois, après les succès engrangés en juin auprès de l’Indonésie et de l’Estonie. 

Dernier-né de la famille GM400, ce radar offre cinq fois plus de puissance de traitement, une portée augmentée de 10 % (jusqu’à 515 km) et des capacités avancées en matière d’intelligence artificielle, indique son constructeur. 

Selon la Défense néerlandaise, cet exemplaire devrait entrer en service à compter du troisième trimestre de 2024 sur le site de Nieuw Milligen, dans le centre des Pays-Bas. Il y remplacera un radar MPR responsable depuis plus d’un demi-siècle de la surveillance de la moitié méridionale de l’espace aérien.

Une solution intérimaire

Devenu « totalement obsolète », le radar MPR de Nieuw Milligen tirera sa révérence au printemps 2024. Trop tôt pour les militaires néerlandais, qui ne commenceront à opérer son successeur, un radar SMART-L fourni par la filiale locale de Thales, à Herwijnen qu’au mieux trente mois plus tard. 

« Cela signifie que sans mesures provisoires, il y aura une perte importante de couverture radar dans la zone de responsabilité sud entre avril 2024 et fin 2026 », expliquait le secrétaire d’État à la Défense néerlandais, Christophe van Der Maat, lors d’une audition parlementaire. 

À charge donc du GM400α de jouer les intérimaires de choc le temps que le SMART-L entre en service. Si le premier offre un haut degré de performances, la Défense néerlandaise « a des exigences plus élevées et souhaite surveiller l’espace aérien avec des stations radar SMART-L de pointe, nettement meilleures. Il est donc très important que la nouvelle station radar de Herwijnen soit construite le plus rapidement possible », pointait Christophe van Der Maat. 

Une fois sa mission achevée, le GM400α restera dans l’arsenal de la Force aérienne royale néerlandaise « afin que les besoins de l’OTAN en matière de capacités radar mobiles puissent être satisfaits ». 

L’OTAN à la rescousse

Ce jeu de chaises musicales s’étend également à la moitié nord du dispositif. Le radar SMART-L installé à Wier devra en effet être modifié. En cause, un usage 24/7 depuis mars 2022 justifié par « une situation sécuritaire dégradée en Europe » mais incompatible avec les normes de nuisance sonore. 

Six mois, entre octobre prochain et mars 2024, seront donc nécessaires pour installer un dôme d’insonorisation ainsi qu’une motorisation optimisée. Un intervalle durant lequel les missions de surveillance dépendront d’un radar de défense aérienne déployable (DADR) fourni par l’OTAN et actif depuis la base aérienne de Leeuwarden. 

Cette capacité DADR pourrait ensuite être repositionnée à Nieuw Milligen, où elle prendrait la suite en cas de défaillance précipitée du MPR et en l’attente du GM400α. Le scénario reste cependant incertain car requiert un nouveau feu vert de l’OTAN, et pourrait dès lors amener les militaires à chercher une nouvelle solution provisoire auprès d’armées alliées. 

Crédits image : Thales

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