Plus de 150 drones seront livrés à l’Ukraine par l’entreprise toulousaine Delair, annonçait ce mercredi le ministre des Armées Sébastien Lecornu sur son profil Twitter.
Ces drones sélectionnés par l’Ukraine et financés par la France sont déjà en cours de livraison, complétait le ministre des Armées. Actée en juillet, cette commande est « un honneur et le sentiment d’une grande responsabilité pour Delair que nous assumons avec force et conviction », déclarait son PDG, Bastien Mancini, sur les réseaux sociaux.
Entre l’UX-11, la famille DT-26 et le dernier-né de la gamme, le convertible DT-46, le modèle retenu par Kyiv n’est pas détaillé. Seule certitude, les forces ukrainiennes reçoivent depuis fin août « des drones conçus et fabriqués en France, éprouvés, et qui ont passé avec succès les tests de résistance à la guerre électronique en Ukraine », précisait le patron de Delair.
Sébastien Lecornu s’est pour sa part félicité de cet « exemple concret de l’engagement de la France au soutien de l’Ukraine ». Une sortie chiffrée plutôt rare, la France ayant d’emblée prôné la discrétion sur son engagement matériel envers l’armée ukrainienne.
Le dernier rapport au Parlement sur les exportations en matière d’armement permet cependant d’éclairer un pan de l’aide apportée durant les 10 premiers mois du conflit. « Les livraisons d’armement à l’Ukraine sont aujourd’hui particulièrement visibles car elles matérialisent, qualitativement et quantitativement, l’effort consacré par la France et ses partenaires pour aider un État agressé à se défendre de manière légitime », commentait le ministre des Armées à ce sujet.
Face à l’urgence, l’essentiel du soutien aura relevé des cessions gratuites, mécanisme permettant de prélever du matériel directement opérationnel. Ce sont notamment 60 véhicules blindés, deux systèmes d’artillerie (LRU), 24 canons de 155 mm, 10 mortiers de 120 mm, 118 missiles et lanceurs de missiles, près de 600 mitrailleuses de 7,62 mm et 12,7 mm et 704 lance-roquettes antichars portatifs.
S’y est ajoutée la vente de 20 pistolets mitrailleurs et de 15 canons de 155 mm, probablement les TRF1 reconditionnés vendus par S2M Equipement. Ces livraisons, le ministère des Armées les évaluent à un peu plus de 640 M€, un volume qui aura nécessité de relever exceptionnellement le plafond des cessions de 50 M€ à 650 M€.
Crédits image : Delair