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Le Danemark accélère sur la défense sol-air

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Branle-bas de combat côté danois, où la Défense envisage maintenant d’acquérir des systèmes de défense sol-air dès cette année. Un effort qui vient s’ajouter à celui engagé en 2024 pour la livraison d’une capacité pérenne. Et une approche à deux voies pour laquelle la BITD française a plus d’une carte à jouer. 

« L’acquisition d’une défense aérienne au sol est une priorité absolue », annonçait vendredi dernier la Défense danoise. De fait, son bouclier repose sur quelques radars fixes et mobiles, ces derniers étant bientôt remplacés par des radars GM200 MM/C de Thales, mais reste dépourvu d’effecteurs sol-air. 

L’heure est donc à l’accélération sur fond de contexte sécuritaire dégradé, un défi auquel l’agence danoise en charge des équipements et des acquisitions (FMI) répondra par l’acquisition d’une solution intérimaire « dès 2025 et 2026 ». Une capacité dont la cible, les performances et le volet financiers ne sont pas davantage détaillés mais qui exigera donc des candidats d’être en mesure de livrer quasi immédiatement. 

« Grâce à l’accord sur le Fonds d’accélération, nous avons pu accélérer et renforcer la construction de la capacité de combat des forces armées danoises. Nous le faisons désormais pour la défense aérienne. C’est crucial et nécessaire dans la situation actuelle, où nous devons, en tant que pays, réagir aux évolutions », déclarait le ministre de la Défense danois Troels Lund Poulsen en écho aux 6,7 Md€ que son gouvernement entend flécher vers des investissements rapides. 

Approuvé par le gouvernement, le projet vient se superposer à l’acquisition d’une capacité pérenne. Copenhague a lancé l’an dernier les grandes manoeuvres pour se doter d’un système longue portée et deux systèmes de courte et moyenne portées, le tout pour un peu plus de 2,5 Md€. Ici aussi, l’urgence est de mise et il est devenu primordial que « la sélection du système pour une solution permanente soit effectuée le plus tôt possible en 2025, afin que le contrat puisse être signé avant la fin de l’année », indique le ministère de la Défense danois. 

Toujours en cours, l’étude de marché de la FMI a permis d’attirer 12 candidats de neuf nationalités différentes. Des discussions sont ainsi engagées avec le gouvernement américain, EUROSAM (MBDA+Thales), Rafael, IAI et LIG NEX 1 pour le segment haut. Avec Kongbserg, MBDA France et UK, Diehl Defense, le gouvernement américain, IAI et Rafael pour le segment bas. L’acteur local Terma et le groupe allemand Hensoldt sont quant à eux en lice pour fournir, respectivement, la couche C2 et le capteur spécifique TwinSens. Pour tous, faire preuve de réactivité pour la solution intérimaire ne fera que renforcer l’argumentaire pour la suite. 

Une chose est certaine : la filiale française de MBDA a déjà un pied en territoire danois. Ce sera par l’entremise du MISTRAL 3, ce système très courte portée acquis par le Danemark en misant sur le vecteur contractuel créé par la France et bénéficiaire d’un appui financier de l’Europe. Selon le Danemark, quelque 40 M€ seront reversés pour couvrir les frais administratifs et autres coûts indirects de cet achat conjoint consenti jusqu’à présent par neuf pays

Crédits image : EMA COM

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