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L’Arménie doublerait la mise sur le Bastion

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Une cinquantaine de véhicules blindés Bastion seraient attendus par les forces armées arméniennes, révèle un rapport pour avis sénatorial publié dans le cadre du projet de loi de finances pour 2024. 

Jusqu’alors estimé à une vingtaine par les observateurs, le nombre de Bastion requis par l’Arménie s’élèverait en réalité à 50 d’après les sénateurs et co-rapporteurs Hélène Conway-Mouret et Hugues Saury. « 24 véhicules blindés de type Bastion, produits par le groupe français Arquus, sont en cours de livraison à l’Arménie » et « devraient être rejoints par 26 autres véhicules du même type en cours de production », indiquent-ils dans un document relatif au budget alloué l’an prochain aux équipements des armées.

À l’origine destinés à une armée du Sahel, ces 24 exemplaires avaient un temps retenus l’attention de l’Ukraine. Finalement écartés par Kyiv, ils seraient parvenus en Géorgie il y a quelques semaines par voie maritime avant de prendre la direction de l’Arménie. Véhicule blindé de 12,5 tonnes, le Bastion repose sur le châssis du VLRA et allie mobilité tactique, robustesse et maintenance simplifiée d’après son constructeur.  

Cette livraison intervient dans la foulée d’un renforcement de la coopération de défense entre Paris et Erevan. Un rapprochement scellé le mois dernier à Paris par le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, et son homologue arménien, et qui s’est déjà traduit par l’acquisition d’un radar GM200 et la signature d’une lettre d’intention pour des missiles sol-air Mistral 3.

Les deux sénateurs proposent maintenant d’accélérer sur ce volet matériel. Si les autorités françaises se sont engagées pour la livraison d’armes défensives, « cette distinction entre armes défensives et offensives est en réalité peu opérationnelle comme l’a démontré la guerre en Ukraine. Ne répétons pas les mêmes erreurs en livrant tardivement les équipements qui auraient été nécessaires dès le début », estiment-ils. 

« C’est pourquoi il faut répondre rapidement à l’ensemble des demandes des autorités arméniennes concernant notamment leur besoin en artillerie », complètent-ils en recommandant d’étudier « dans les meilleurs délais » la fourniture de canons automoteurs CAESAR. L’évolution, bien que théorique, serait substantielle pour une armée dont les feux sont essentiellement hérités de l’ère soviétique. Elle pourrait également tirer parti de l’accélération des cadences consentie par l’industriel concerné, la branche française du groupe KNDS. 

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