Depuis que le plus célèbre des porte-hélicoptères français « La Jeanne » (navire-école) a pris une retraite bien méritée en 2010, la mission Jeanne d’Arc a pris la relève des campagnes d’application à la mer des officiers élèves de la Marine. Et depuis 2011 c’est sur les BPC (Bâtiments de Projection et de Commandement) que les missions s’effectuent. Navire conçu pour les opérations amphibies, c’est l’occasion pour les futurs officiers marins d’apprendre l’action interarmées et de travailler avec un groupement tactique embarqué.
Pour la troisième édition de cette mission, le groupement embarqué sur le BPC Dixmude (photo) sera cette année composé d’une force de 200 soldats, principalement armée par le 2e Rima (régiment d’infanterie de marine) mais aussi quelques éléments du RICM (régiment d’infanterie de chars de Marine). Une dizaine de sous-lieutenants des Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan y prendra aussi part. Cette composante terrestre s’entrainera pour le combat débarqué durant la première phase de la mission Jeanne d’Arc. Le BPC, accompagné de la frégate anti-sous-marine Georges Leygues, appareillera de Toulon le 5 mars. Les terriens embarquent avec leurs véhicules, à savoir, 20 VAB (Véhicule de l’Avant Blindé), trois chars AMX10RC (Roues Canon), quatre VBL (Véhicules Blindé Léger), deux PVP (Petit Véhicule Protégé), ainsi que huit P4 et 12 camion GBC. Ils pourront être débarqués grâce à un engin de débarquement amphibie rapide (EDAR) et deux chalands de transport de matériel (CTM).
Le groupement tactique embarqué ne restera donc qu’un mois sur la mission Jeanne d’Arc, qui elle reviendra fin juillet. L’objectif final pour les éléments terrestres est un exercice de grande ampleur à Djibouti : une opération amphibie (débarquement d’une force depuis la mer) qui aura lieu du 25 au 30 mars.
Le Detalat (détachement de l’aviation légère de l’armée de terre) composé de deux hélicoptères d’attaque Gazelle et de deux hélicoptères de manœuvre Puma, restera quant à lui jusqu’à la fin de la mission.
Si la mission Jeanne d’Arc a pour objectif la formation à la mer des officiers élèves, elle n’en demeure pas moins une force opérationnelle capable d’opérer si besoin. Ce qu’elle devrait faire durant son passage dans la corne de l’Afrique dans le cadre de la mission Atalante de lutte contre la piraterie. La mission remplira aussi un rôle dans la coopération militaire ou le soutien à l’export. La force fera une étape au Brésil, à Rio, ainsi qu’à Dakar.
la mission « Jeanne d’Arc 2012 » de la Marine Nationale arrive à Rio de Janeiro.
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