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L’armée française croule sous les candidatures

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par Christina Mackenzie
 
Les 110 centres de recrutement de l’armée française reçoivent plus de candidatures qu’ils n’en ont jamais eu auparavant. Rien que depuis les attaques du 13 novembre dernier à Paris et Saint-Denis, ce sont quelques 1400 volontaires âgés de 17 à 29 qui ont franchi les portes des bureaux de recrutement chaque jour, comparé aux 400 jeunes reçus quotidiennement après les attaques terroriste de janvier qui avaient alors visé le siège de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo. L’année dernière, avant ces attaques terroristes, seules 100 à 150 requêtes étaient enregistrées en moyenne chaque jour.
 

Le site de l'armée française dédié au recrutement, mine d'informations pour les futurs

Le site de l’armée française dédié au recrutement, mine d’informations pour les futurs volontaires


 
Contactée par FOB, la porte-parole des services de recrutement de l’armée française précise que les jeunes montrant un intérêt « ne le font pas dans un esprit revanchard mais dans un esprit ‘qu’est ce que je peux faire pour aider?‘ ». Après les attaques ayant visé Charlie Hebdo, l’armée a décidé d’introduire un contrat de travail plus court que celui d’une durée minimale de trois ans alors valable « parce qu’on voulait déjà attirer plus de jeunes et ne voulions pas les effaroucher par un contrat trop long, » a-t-elle ajouté. Ainsi, l’armée a mis en place, en juin 2015, un contrat d’une durée limitée à deux ans, une alternative qui a aidé au recrutement parce que beaucoup de celles et ceux désireux de s’engager se sentaient près à donner deux années de leur vie à l’armée sans entraver leur future vie professionnelle.
 
Bien que n’ayant pu préciser combien parmi les volontaires sont de jeunes femmes, 10-12% du personnel est féminin, « ce qui fait que nous sommes l’armée la plus féminisée d’Europe, » a-t-elle déclaré.
 
Et la porte-parole de l’armée française d’ajouter que parmi les 110 bureaux de recrutement, six sont situés en dehors de la Métropole, et que « l’élan d’intérêt a été le même que dans le reste du territoire. »
 
Néanmoins, ce n’est pas parce que quelqu’un s’est « lancé » et a discuté avec un recruteur qu’il/elle deviendra un soldat. Sur les 160 000 demandes que l’armée prévoit d’enregistrer d’ici la fin de cette année, seules 35000 feront effectivement l’objet d’un suivi pour remplir les 15 000 positions ouvertes, donc 10 000 de plus que l’an dernier.
 
Le processus de recrutement dure quatre mois durant lesquels le candidat passe une grande variété de tests aussi bien physiques que psychologiques. L’armée s’intéresse également à tous les profils, qu’ils soient dépourvus de baccalauréat ou détenteur d’un doctorat universitaire.
 
Pour beaucoup, le premier contact s’effectue au travers du site web de l’armée française, qui est à même de vous indiquer quelles positions sont ouvertes dans chaque catégorie d’emplois. Aujourd’hui, par exemple, il y a 51 positions ouvertes pour des agents logistiques, 21 dans la restauration et les loisirs, trois jobs de maréchaux-ferrants, cinq moniteurs de sport, 10 employés administratifs, et ainsi de suite. La plupart des questions de base trouvent leur réponse sur ce site web, de même qu’une carte interactive vous permet de trouver rapidement le centre de recrutement le plus proche. D’un simple clic, votre premier rendez-vous est organisé..
 
Celles et ceux qui ne font pas partie de l’armée régulière et sont âgés de 17 à 35 ans peuvent également rejoindre la réserve, qui recrute chaque année 2500 soldats réservistes. En échange d’une compensation financière comprise entre €59 et €79 par jour, chaque réserviste devra consacrer près de 20 jours par an à des missions opérationnelles, à l’instar des soldats réguliers. Chaque réserviste a le droit de consacrer cinq jours de travail aux forces armées. Mais il est laissé à la discrétion de tout employeur d’accorder des jours supplémentaires.

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