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La prochaine phase du programme MGCS lancée après l’été

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Une nouvelle étape a été franchie hier pour le programme franco-allemand de char du futur (MGCS), avec la signature à Paris d’un pacte d’actionnaires par les quatre industriels chargés de mener les prochaines études. 

Après l’accord signé en avril 2024 pour répartir les piliers technologiques, l’alignement entre KNDS France, KNDS Deutschland, Thales SIX GTS et Rheinmetall est désormais une réalité. Les négociations auront pris plus de temps que prévu, mais leur aboutissement permet au quatuor d’assurer « le démarrage effectif de leurs coopérations », indiquait le ministère des Armées en marge d’une visite du ministre de la Défense allemand, Boris Pistorius.  

La signature d’hier pose les bases de la société de projet visée par la lettre d’intention signée en juin dernier durant le salon Eurosatory. Détenue à parts égales par les quatre entreprises, la future « MGCS Project Company » basée à Cologne sera chargée de piloter l’ensemble des activités relatives à ce « programme structurant pour l’autonomie capacitaire de l’Europe en matière de systèmes de combat terrestres », déclarait pour sa part le PDG de KNDS France, Nicolas Chamussy. 

La création de la société de projet retardée, la notification des contrats d’études portant sur les huit piliers technologiques définis l’an dernier n’interviendrait, semble-t-il, qu’après cet été. Côté français, près de 98 M€ en autorisations d’engagement sont inscrits au budget 2025 pour soutenir l’effort industriel à venir. Cette phase dite 1A s’étendra sur quatre ans pour amener le programme MGCS jusqu’à l’horizon 2030 et, théoriquement, à la conception d’un prototype.

Cela n’a rien d’un secret, la coopération franco-allemande reste source de crispations dans les rangs parlementaires français. Comme d’accoutumée, les discussions relatives au budget des armées se sont soldées par une volée de critiques de la part d’une frange du paysage politique. Comme d’accoutumée, sans grand succès. Que ce soit à la tête du ministère, de la Direction générale de l’armement ou de l’armée de Terre, l’objectif initial est maintenu. En dépit des retards, des aléas politiques et des inquiétudes récurrentes, « je juge important que ce programme se poursuive », estimait ainsi le chef d’état-major de l’armée de Terre, le général Pierre Schill à l’automne dernier en audition parlementaire. 

Pour le CEMAT, le dialogue parlementaire aura été l’occasion – une fois encore – de rappeler la réalité des contraintes budgétaires. « Je crois que nous devons construire ces systèmes à l’échelle européenne, car aucun pays du continent n’aura la capacité de fabriquer seul les centaines d’équipements nécessaires à un coût contrôlé. Nous sommes dans la ligne fixée par l’accord signé il y a deux ans avec nos partenaires allemands, puis par le préaccord industriel signé à Satory », rappelait-il en novembre au Sénat avant de réaffirmer que « l’armée de Terre a besoin du MGCS ». 

Crédits image : KNDS

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