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La France mise aussi sur l’OTAN pour muscler sa défense sol-air

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Jeudi dernier, la France a rejoint deux programmes multinationaux de l’OTAN visant au développement de capacités de défense sol-air communes. Cette double adhésion est intervenue en marge d’une réunion des directeurs d’agences nationales d’armement et de l’Agence OTAN de soutien et d’acquisition (NSPA).

Ces deux projets dits « à haute visibilité » (HVP), ce sont les « Modular Ground Based Air Defence » (Modular GBAD), lancé en octobre 2020, et « Command and Control capability for surface-based air and missile defence » (GBAD C2), acté un an plus tard. La France, déjà engagée dans cinq autres projets HVP, rejoint un panel de 14 nations*.

Sans surprise, les deux sujets sont étroitement liés. Le premier vise essentiellement au développement et à l’acquisition de systèmes opérant dans un spectre allant de la très basse à la moyenne couche. « Cette capacité améliorera le potentiel des Alliés à protéger l’espace aérien de l’OTAN face à un large éventail de menaces », estime l’Alliance dans un communiqué.

L’éventuelle solution qui en ressortira devra être polyvalente et évolutive. Des caractéristiques qui doivent permettre aux alliés de constituer un dispositif ad hoc suivant la mission. « La capacité plug-and-play donnera aux Alliés la possibilité d’échanger, d’ajouter ou de supprimer facilement des effecteurs en fonction des menaces auxquelles ils sont confrontés », déclarait l’OTAN l’an dernier.

GBAD C2 fournira quant à lui une solution C2 adaptée aux échelons du bataillon et de la brigade. Une telle couche doit faciliter l’intégration des systèmes nationaux, qu’ils soient ou non issus du projet Modular GBAD, tout en réduisant le nombre d’outils en service au sein de l’OTAN et donc améliorer à son tour l’interopérabilité.

De chaque côté, la prochaine étape majeure sera la signature d’un Memorandum of Understanding (MoU) spécifiant les détails de la coopération. Le jalon pourrait être franchi dès cette année pour Modular GBAD en vue d’entamer le développement et/ou les acquisitions au mieux à l’horizon 2024. Le calendrier de GBAD C2, pour l’instant limité à la signature d’une lettre d’intention, n’est pas connu.

Belgique, Danemark*, Allemagne, Hongrie, Italie*, Lettonie, Pays-Bas, Norvège, Pologne, Slovénie, Portugal*, Espagne*, Royaume-Uni* et États-Unis*. L’astérisque indique les pays également actifs dans GBAD C2.

Crédits image : Cellule communication du 93e RAM

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