La Hongrie : bon élève de l'Otan ou fayot ?

En visite à Washington, le ministre hongrois de la Défense a reçu des compliments de son homologue américain pour les services rendus en Afghanistan et pour son effort en matière de dépenses de défense. Le Hongrie est donc un bon élève au sein de l’Otan qu’elle a rejoint dès 1999. Tout au long des guerres balkaniques, Budapest a largement ouvert son espace aérien aux appareils de l’alliance atlantique et la base aérienne de Papa, dans l’ouest du pays, joue encore à ce jour un rôle pivot dans les missions logistiques de l’Otan.

Sur une armée comptant guère plus de 25000 hommes et femmes, l’ancien membre du Pacte de Varsovie maintient un contingent de 500 militaires en Afghanistan. A leur actif, la participation à un Provincial Reconstruction Team, la formation des équipages de l’ANA sur les hélicoptères d’origine russe qu’ils connaissent bien et, à partir du 1^er octobre prochain, la protection de l’aéroport de Kaboul. Des soldats hongrois sont également déployés en mission de maintien de la paix en Bosnie Herzégovine et au Kosovo. Jusque là tout va bien.

En visite donc à Washington, le ministre hongrois a profité des compliments qui lui étaient adressé pour ouvrir le placard à cadeaux du Pentagone et pointer du doigt 24 hélicoptères Bell UH-1N ayant appartenu à l’US Marines Corps. Ces appareils biturbines sont de lointains descendants des Huey de la Guerre du Vietnam. Ils cèdent aujourd’hui la place aux UH-1Y offrant des performances améliorées. Si les Etats-Unis ne veut plus de ses UH-1N, je veux bien les reprendre pour remplacer mes vieux Mi-8 d’origine soviétique aura expliqué en substance le ministre, précisant au passage qu’entre amis, il ne saurait être question d’argent… Des hélicoptères gratuits, c’est toujours bon à prendre même si parfois la bonne opération ne dure que ce que durent les roses. Les UH-1N âgés ne sont pas particulièrement réputés pour l’économie de leurs coûts de maintenance…

Notre illustration : un UH-1N aux couleurs de l’USMC (photo DOD)