LOADING

Recherche

Tags: , ,

Hélicoptères médians et contre-batterie dans la dernière vague de projets PESCO

Partager

Onze projets de R&D supplémentaires rejoignent ceux déjà conduits entre Européens au sein de la Coopération structurée permanente (CSP). La France prendra part à plus de la moitié d’entre eux, dont deux traitants des hélicoptères médians et des problématiques de contre-batterie. 

Cette vague, la cinquième depuis mars 2018, porte à 68 le nombre de projets collaboratifs soutenus par l’Union européenne. Quelques semaines après avoir rejoint l’Agence européenne de défense (AED), le Danemark vient officiellement grossir les rangs de la CSP, « mettant ainsi fin à 30 ans de non-participation du pays à la coopération de l’UE en matière de défense », souligne le Conseil de l’UE dans un communiqué. 

Voici près de deux que l’Europe n’avait plus étoffé le portfolio de la CSP. Depuis, l’environnement sécuritaire a considérablement changé et les événements intervenus après le 24 février 2022 ont probablement contribué à confirmer ou amplifier certains besoins. Le lancement d’un effort portant sur la « Protection des infrastructures critiques dans les fonds marins », par exemple, n’est pas sans rappeler le sabotage des gazoducs Nord Stream en septembre dernier. 

Très impliquée depuis l’émergence de la CSP, la France se positionne sur huit nouveaux sujets. Hormis le dossier CSIP, elle travaillera, entre autres, avec les Pays-Bas sur des capteurs de contre-batterie de nouvelle génération. Les conflits en cours et récents « ont réaffirmé l’importance primordiale et l’utilisation massive des capacités d’artillerie sur le champ de bataille », rappelle l’AED. 

Baptisée « Counter Battery Sensors » (CoBaS), cette initiative « doit offrir un nouvel ensemble de capacités, bénéficiant des technologies émergentes et adaptées aux nouvelles menaces liées aux performances des systèmes d’artillerie développés d’ici à 2030-2035 ». Et plancher conjointement sur un successeur du radar COBRA en misant sur les savoir-faire de Thales, groupe présent dans les deux pays impliqués ? L’avenir le dira. 

Après les programmes « Next Generation Rotorcraft Capability » de l’OTAN et « European Next-Generation Rotorcraft Technologies » mené entre Européens, voici « Next Generation Medium Helicopter » (NGMH). Entrepris par la France, la Suède, la Finlande et l’Italie ce troisième projet touchant aux hélicoptères médians sera sur les rails dès cette année.

Quand ENGRT se focalise sur l’analyse des besoins au-delà de 2030, NGMH « garantira la disponibilité et l’adéquation des flottes d’hélicoptères de l’Union européenne jusqu’en 2040 et la préparation des hélicoptères européens de nouvelle génération, y compris la capacité à faire face aux conflits de haute intensité ». Conçu comme un forum, NGMH doit notamment répondre aux besoins opérationnels relatifs à la modernisation des modèles actuels, à commencer par un NH90 en service dans trois des quatre pays participants. 

Selon l’AED, 21 des 68 projets ont désormais franchi le stade de l’exécution et 26 autres suivront à l’horizon 2025. Pour d’autres, l’aventure s’arrête là. Trois projets ont été clôturés le mois dernier : « Partage de bases » (Co-basing), « Capacité d’appui-feu indirect » (EuroArtillery) et « Centres d’essai et d’évaluation de l’UE » (EUTEC). Le premier était piloté par la France. Lancé en 2018 par l’Italie, la Slovaquie et la Hongrie, le second n’a jamais fait l’objet de la moindre sortie médiatique confirmant une éventuelle avancée.

Trois autres programmes seront bientôt interrompus, indique l’AED sans préciser les thématiques concernées. Difficile, néanmoins, de ne pas penser au Tigre Mk III. Bien qu’il fasse toujours partie du paysage, ce standard n’a pas convaincu l’Allemagne et est en passe d’être mis au frigo par la France et l’Espagne. 

Tags:

Laisser un commentaire

Your email address will not be published. Required fields are marked *