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Les Puma de l’armée de l’Air et de l’Espace à un an de la retraite

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L’heure de la retraite approche pour les derniers hélicoptères Puma des armées françaises. Dès l’an prochain, l’arrivée de Caracal neufs permettra à l’armée de l’Air et de l’Espace d’entamer le retrait d’une flotte dont l’âge moyen approche le demi-siècle. 

Un peu moins de machines mais plus d’homogénéité, c’est peu ou prou ce que prévoit la prochaine loi de programmation militaire pour les parcs d’hélicoptères de l’armée de Terre et de l’armée de l’Air et de l’Espace. Dotée aujourd’hui de 36 Puma, Caracal et H225, cette dernière devra miser sur « au moins 32 hélicoptères de manœuvre » en 2030 en attendant de récupérer l’épaisseur d’origine à horizon 2035. 

« Le projet de LPM vise à disposer d’une flotte modernisée, dont la meilleure disponibilité est particulièrement attendue dans nos outre-mer », commentait le chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace, le général Stéphane Mille, début avril en audition parlementaire. Ce choix de la cohérence sur la masse acte notamment le retrait des derniers Puma, bêtes de somme des forces prépositionnées. L’un des appareils basés à Djibouti, par exemple, a encore été mis à profit lors de l’opération Sagittaire d’évacuations de ressortissants français et étrangers du Soudan. 

En « souffrance » depuis plusieurs années, le parc global de Puma devrait avoir entièrement disparu d’ici à la prochaine LPM. Selon le plan actuel, un premier appareil des forces aériennes sera libre dès l’an prochain, puis cinq en 2025 et six en 2026. La flotte de l’ALAT poursuivra sa déflation jusqu’en 2026. Certains appareils seront conservés à des fins d’instruction. Le reliquat « sera proposé à la cession pour pièces après des opérations de prélèvement », explique la Direction générale de l’armement (DGA). Quant aux trois Super Puma gouvernementaux, l’atterrissage définitif est pour l’instant prévu en 2025.

Côté ALAT, les Puma sont progressivement remplacés par des Caïman. Ceux de l’armée de l’Air et de l’Espace s’effaceront au profit d’une combinaison de plateformes neuves et anciennes. Huit Caracal ont été achetés en 2021, effort parmi d’autres consentis grâce au plan de relance aéronautique. Une commande anticipée de deux ans et inscrite dans l’opération « hélicoptère de manoeuvre nouvelle génération » (HM NG), mais dont la concrétisation interviendra avec une année de retard, en 2024. S’y ajouteront les huit Caracal en provenance du 4e régiment d’hélicoptères des forces spéciales, eux-mêmes remplacés d’ici la fin de la décennie par 18 NH90 au standard « Forces Spéciales ». 

Avec les 10 Caracal CSAR déjà en service, manquent au moins six hélicoptères pour atteindre le niveau d’ambition. Quatre appareils supplémentaires devaient être acquis en décembre dernier via l’incrément 2 de HM NG. Sa concrétisation a depuis été reportée de six mois. Trois autres doivent émerger du dossier « hélicoptères à usage gouvernemental » (HUG) programmé pour la succession des Super Puma mais, là aussi, la commande est reportée. Si le rajeunissement est proche, la rénovation à mi-vie des Caracal les plus anciens « n’est toutefois pas envisagée par le projet de LPM et devrait donc être réalisée postérieurement à 2030 », souligne le député Renaissance Jean-Michel Jacques, rapporteur pour le projet de LPM 2024-2030. 

Crédits image : État-major des armées

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