LOADING

Recherche

Forte baisse du contrat opérationnel de l’armée de terre à prévoir

Partager

Le Livre Blanc est entré dans sa dernière ligne droite, il sera remis au Président de la République ce 29 avril (selon nos confrères de Secret défense et Défense ouverte), alors que les arbitrages de la LPM sont source de négociations très tendues entre les armées. Car si le budget de la défense a été sauvé, il demeure largement insuffisant pour sauvegarder le format actuel des armées. D’importantes coupes dans les effectifs sont donc à prévoir…

Et par son caractère dimensionnant, le contrat opérationnel sera revu à la baisse. Selon nos informations, ce contrat devrait être de pouvoir projeter une force terrestre pour 6 mois de 15 000 soldats, soit deux fois moins que l’objectif du Livre Blanc précédent, fixé à 30 000 ! Le volume de soldats mobilisables pour la défense du territoire national lui reste stable à 10 000. Bref, c’est donc un contrat opérationnel qui s’affaiblit sensiblement alors que les sollicitations sont de plus en plus grandes…

Pour l’armée de terre, cela devrait se traduire par une baisse conséquente de ses effectifs : 10 000 soldats en moins soit pas loin de 10 régiments supprimés. Le nombre de brigades de l’AdT va passer de 8 aujourd’hui à 7 demain. Pour mémoire, un important dégraissage avait déjà été imposé par le précédent Livre Blanc et la RGPP qui avaient fixé la baisse des effectifs à 71500 combattants. L’objectif sera atteint en 2015. Las, avec cette nouvelle coupe à prévoir de 10 000 soldats, la force terrestre combattante pourra bientôt rentrer tout entière dans le Parc des Princes ! Elle ne comptera bientôt plus que 66 000 soldats. A titre de comparaison, ce sont les effectifs américains qui avaient été nécessaires en Irak pour venir à bout de la bataille de Fallujah…

 

« On touche à l’os »

Le « BOP Terre », c’est à dire l’armée de terre stricto sensu, comprenant force terrestre, états-majors terre, écoles de l’armée de terre… soit les postes directement payés par l’armée de terre, va donc passer de 101 000 à 90 000 hommes et femmes (y compris les civils). Ce qui va impliquer de très fortes contraintes, notamment sur les fonctions de soutien. Même si ces fonctions ne sont pas la partie la plus visible, elles sont pourtant fondamentales : tâches administratives, restauration des forces ou maintenance des véhicules… Rien que pour cette dernière fonction, les maintenanciers ont déjà vu leurs effectifs réduire de 25% entre 2008 et 2013 avec la suppression de 1500 postes. Cette baisse sensible a déjà contraint l’armée de terre à s’adapter, avec des contrats innovants avec les industriels (contrat de disponibilité, maintenance globale, pluriannuels…).

Il faudra donc faire un nouvel effort. Ce qui aura un effet pervers, puisqu’il faudra d’avantage externaliser. Mais avec quels moyens ? « On touche maintenant à l’os » résume un haut gradé, « c’est la cohérence de l’armée de terre qui est en danger ».

Tags:
Article précédent
Article suivant

1 Commentaire

  1. JR 20 avril, 2013

    Comment on dit déjà? Ah oui, ça leur fait la Bi..!!!
    Après l’énergie et le talent politique mis à essayer d’enfiler leurs camarades marins et aviateurs, c’est le juste retour du boomerang en pleine face.

    Répondre

Laisser un commentaire

Your email address will not be published. Required fields are marked *