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FOB interview : Gérard Herby, Thales Communication & Security (1ère partie)

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Gérard Herby est directeur du domaine soutien et service client de Thales Communication & Security. Avec cette interview en deux parties, FOB aborde la question de l’externalisation et du soutien des forces armées par les industries de défense.

 

Que représente le marché du soutien pour Thales ?

 

 D’une manière générale, le soutien et les services constituent  un marché en développement et un vecteur de croissance pour l’industrie de défense. Pour Thales, cette activité, dans son périmètre global, représente 16% de notre chiffre d’affaires. Notre volonté est de progresser dans nos offres de service pour atteindre le chiffre de 25% à l’horizon 2020.

 

Comment expliquez vous historiquement cette croissance des activités de service auprès des forces armées ?

 

En se professionnalisant, les armées ont dû bouleverser leur façon de travailler. Elles ont en outre perdu un large éventail de  compétences que leur apportait la conscription, alors que dans le même temps les systèmes se complexifiaient et les budgets en euros réels se réduisaient. Les armées ont donc cherché à se recentrer sur leur cœur de métier, le combat, en externalisant une part croissante de leurs activités de soutien. Il s’agit très clairement d’une opportunité pour les entreprises du secteur de la défense.

 

Quels sont les différents niveaux d’externalisation que l’on rencontre ?

 

L’externalisation couvre un large spectre qui va de contrats de bas niveaux, comme la simple réparation de matériel, jusqu’à des contrats de soutien plus globaux. On trouve aussi des contrats hybrides, où entités industrielles privées et organisations étatiques travaillent ensemble, et des contrats de support où le client paie un service à l’utilisation. Dernier cas de figure, le PPP (Partenariat Public Privé), qui fait financer l’infrastructure par l’industrie, l’état payant ensuite une redevance.

 

On a l’habitude de considérer les anglo-saxons comme les leaders de ce type de contrat. Est-ce une réalité ?

 

Oui, sans aucun doute.  Les Britanniques sont allés très loin, avec par exemple l’externalisation totale de certains réseaux d’infrastructures et de communication, depuis la construction des réseaux jusqu’à leur exploitation. L’externalisation touchant aux technologies de l’information (IT), ou même certains applicatifs logiciels, comme le ferait par exemple une banque, est également une réalité en Allemagne. De même, l’OTAN nous a confié l’externalisation de ses réseaux de communications en Afghanistan. Même si la France se cherche encore sur ce sujet,  il y a néanmoins des projets d’envergure dans ce domaine : je citerai par exemple le réseau IT du futur pôle de la Défense à Balard qui est  mis en place et qui est exploité par Thales. L’exploitation de réseaux fortement sécurisés, avec des spécificités telles que les opérateurs civils ne sont pas présents, est une activité en croissance dans laquelle nous nous investissons.

 

Pour la France, quelles différences notez-vous entre les armées en matière d’externalisation ?

 

L’armée de l’Air et la Marine sont relativement avancées dans l’externalisation par exemple de chaines logistiques, d’approvisionnement de consommables ou  de contrats de soutien globaux. L’armée de Terre reste quant à elle plus en retrait, disposant historiquement d’importants établissements de soutien sur lesquels elle s’appuie .

à suivre… 

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2 Commentaires

  1. suzanne prince 17 décembre, 2012

    gerard bonsoir – en pianotant sur google, j’ai trouvé cet article très
    interessant ( et la photo en prime) je m’instruis – bisous Evelyne B

    Répondre

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