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Fin de non-recevoir pour un éventuel Leclerc Mk 3

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Aussitôt adopté, aussitôt retiré. Il n’y aura pas de démonstrateur de char Leclerc Mk 3 dans la loi de programmation militaire pour 2024-2030, le gouvernement en a décidé autrement lors de l’examen en séance du texte. 

Déposé par Christian Cambon (LR), Cédric Perrin (LR) et Hélène Conway-Mouret, cet amendement adopté mi-juin en commission avait fait couler un peu d’encre. Il précisait l’évolution du char Leclerc en s’engageant sur la démonstration d’un standard « Mk 3 ». Ce « nouveau standard capacitaire » aurait marqué une nouvelle étape vers son successeur, le futur système principal de combat terrestre (MGCS) développé en franco-allemand. 

Sans succès, le texte n’aura pas passé le cap des discussions en séance publique. Trop restrictif et ne correspondant à aucun besoin exprimé, il aurait aussi lancé « un signal négatif à nos partenaires sur MGCS », estime le ministre des Armées, Sébastien Lecornu. Celui-ci lui préfère une mention moins réductrice. « La question, c’est bien le jour d’après du Leclerc », indique le ministre, et si démonstrateur il y aura, ce sera « dans le cadre plus global du système de combat terrestre du futur ». Un jalon qui, dans le cadre de MGCS, doit être atteint avant la fin de la décennie.

Selon le ministre des Armées, il ne serait pas pertinent de réduire l’horizon à un éventuel char Leclerc Mk 3. « Ce serait une ambition bien trop minimale qui ne saurait répondre au besoin opérationnel d’un champ de bataille de 2040 à 2070 », relevait le ministre. L’amendement gouvernemental n’aura pas suscité d’opposition dans l’hémicycle qui, par la voix de Christian Cambon, s’est dit favorable « dans un esprit d’ouverture ». 

Reste que MGCS doit encore passer la seconde. Lancée en mai 2020, la première partie des études d’architecture système s’est achevée le 1er avril. Les résultats sont depuis lors évalués par l’équipe de projet binationale, relève le ministère de la Défense allemand dans un point d’étape publié jeudi dernier. Il s’agit notamment d’aligner les besoins pour construire un cahier des charges commun. À ce titre, « les discussions sont franches entre les armées de terre française et allemande », notait Sébastien Lecornu. 

La feuille de route du Leclerc ne semble pas pour autant invariablement figée. De source industrielle, une montée en gamme de l’armement secondaire du char rénové (XLR ou Mk 2 pour les sénateurs) ne serait pas exclue. Ce scénario reposerait sur l’intégration d’une mitrailleuse de 12,7 mm en lieu et place d’un calibre 7,62 mm jugé « trop léger », une bascule qu’autorise le tourelleau téléopéré T2B fourni par FN Herstal. Au moins un ajout ultérieur a également été mentionné auparavant, celui d’un potentiel système de protection active.

Crédits image : EMA

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