Un projet vieux d’une décennie semble enfin sur les rails : la construction d’un nouveau quartier général pour le SHAPE (Supreme Headquarters Allied Powers Europe) et d’un bâtiment pour l’Agence OTAN d’information et de communication (NCIA) a reçu il y a peu l’aval du gouvernement belge.
« Après des années de négociations et de discussions, il y a finalement un accord sur la construction de quartiers généraux pour le SHAPE et la NCIA », annonçait le ministre de la Défense belge, Theo Francken, dans la foulée du Conseil des ministres du 30 avril. Les deux structures resteront basées à Mons, dans l’ouest de la Belgique.
Ce SHAPE 2.0 aura une superficie de 132 000 m2 répartis entre un bâtiment principal et un bâtiment administratif, un ensemble complété de 7500 m2 d’ouvrages annexes. Quant à la NCIA, l’unique bâtiment envisagé présentera une surface de 25 000 m2. Le tout s’étendra sur une parcelle de 21 hectares, précise l’appel à candidatures publié par le ministère de la Défense belge en février dernier.
Annoncé début 2025, le calendrier prévoit une remise du cahier des charges aux candidats retenus dans le courant de l’été. Les offres sont attendues pour novembre prochain. La phase de construction devrait débuter l’an prochain et durera quatre ans, du mois en théorie. Le contrat comprendra une période de maintenance de quatre ans pour le QG du SHAPE, de deux ans pour le bâtiment de la NCIA.
Le contexte n’aura fait que renforcer le besoin d’évolution d’un site en service depuis la fin des années 1960. Depuis, l’OTAN s’est agrandie de 17 nouveaux membres. Il fallait donc non seulement pousser les murs, mais également tenir compte d’un demi-siècle d’avancées technologiques, à commencer par la généralisation des outils informatiques et numériques et des nouvelles menaces qui leur sont associées.
Le coût global de cette double opération ? Plus de 867 M€, dont 730 M€ amenés par l’OTAN pour le QG du SHAPE. Financé par la Belgique, le volet NCIA avait quant à lui été évalué initialement à 90,7 M€. L’inflation et de nouvelles contraintes techniques sont passées par là, obligeant la Belgique à rallonger de 46,7 M€ l’enveloppe de départ.
Les deux projets « créeront des opportunités significatives pour les entreprises de construction locales. Ils donneront un coup de pouce majeur à l’économie régionale pendant la phase de construction et conduiront plus tard à la création d’emplois supplémentaires à long terme autour du nouveau siège », déclarait Theo Francken.
Crédits image : ministère de la Défense