Le 3ème drone MQ-9 Reaper commandé par l’armée de l’Air est arrivé sur la plateforme de Niamey, au Niger. Le système Reaper est donc complètement déployé sur le théâtre sahélien. L’armée de l’Air met désormais en œuvre un système constitué de trois aéronefs pilotés à distance et deux cabines de conduite ou cockpits.
Un Reaper de l’armée de l’Air en vol
Depuis leur arrivée sur le théâtre, les drones Reaper ont effectué plus de 5 000 heures de vol. Dans les opérations aériennes, le drone est devenu une capacité à part entière, complémentaire de celle des avions pilotés. Le produit de leur activité duale est intégré et redistribué en temps réel depuis les centres de commandement et de conduite. Cette capacité est un avantage certain pour les forces au sol qui disposent avec elle d’un important soutien en reconnaissance et en surveillance. Les Reaper renforcent les drones Harfang qui sont déployés au Sahel depuis le début des opérations et servaient avant cela en Afghanistan.
Les derniers discours du minsitre de la Défense Jean-Yves Le Drian semblent indiquer que la France poursuivra ses achats de drones Reaper. La LPM (qui sera prochainement actualisée) 2014-2019 prévoyait l’achat d’une douzaine de ces systèmes. En 2013, les Américains ont de leur côté envisagé une FMS (Foreign Military Sale) de 16 Reaper (et systèmes associés dont 8 stations de contrôle au sol) à la France, ce qui ne veut cependant pas dire que l’ensemble de ces 16 appareils sera bien acheté.
La capacité drone amène une caractéristique essentielle pour faire face à des ennemis extrêmement mouvants et furtifs, imbriqués avec le monde civil ou au contact avec les forces alliées ou amies : elle assure la permanence de l’observation par le haut.