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Si vous étiez dans le Dévoluy (Hautes-Alpes) entre le 3 et le 10 mars vous avez peut-être croisé le chemin d’une cinquantaine de militaires en parka blanche et pantalon kaki, en “randonnée”, parlant avec un fort accent canadien. C’était les membres du 12e Régiment blindé du Canada (12e RBC) qui participaient au premier échange d’unité avec le 4e régiment de chasseurs français (4RCH), l’exercice “Chevalier Tricolore” et cela nous permet de vous montrer de belles photos.

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Les membres du 12e RBC qui participaient à l’exercice « Chevalier Tricolore »

Les Canadiens s’initiaient au déplacement en haute montagne, essentiellement en skis avec peaux de phoque. Normal, pourriez-vous penser, car chez eux aussi il y a des montagnes. Mais les leurs sont beaucoup moins hautes et là-bas ils se déplacent généralement avec skis de fond ou raquettes.

Pour nombre d’entre eux cet exercice leur a permis de chausser des skis alpins pour la première fois. Pas de télésièges, la descente constituait la récompense après une rude montée avec skis et peaux de phoques.

Avant la descente, et bien il y a la montée!

Avant la descente, et bien il y a la montée!

Le 12e RBC, basé à Valcartier proche de la ville de Québec, a l’habitude de la neige : les militaires ont donc pu échanger avec leurs hôtes français sur les différentes méthodes de construction d’igloo. Là où les Français font un tas de neige au-dessus de leurs sacs pour après retirer les sacs et révéler un espace qui sert d’abri, les Canadiens, eux, utilisent plutôt des branches. Chacun a pu noter les pour et les contre de chaque méthode.

Les militaires français et canadiens prêts à débuter un exercice de recherche et de sauvetage le 3 mars 2016. (Crédit photo: 12e RBC)

Les militaires français et canadiens prêts à débuter un exercice de recherche et de sauvetage le 3 mars 2016. (Crédit photo: 12e RBC)

Le 12e RBC participait à l’un de trois exercices impliquant environ 150 militaires canadiens ces dernières semaines dans un échange visant à permettre aux membres du personnel des quartiers généraux, des unités d’infanterie et blindées des deux armées de partager connaissances et compétences.

« Les échanges et exercices militaires avec la France assurent le maintien et l’acquisition des savoir-faire dans le domaine interarmé et sur l’interopérabilité. Nos pays font face à des menaces complexes et nos militaires se doivent d’être prêts à travailler conjointement avec les forces armées alliées », a déclaré le colonel Michel-Henri St-Louis, commandant du 5e Groupe-brigade mécanisé du Canada (5GBMC).

La cinquantaine de militaires du quartier général du 5 GBMC se trouvaient pour leur part, jusqu’au 18 mars, à une altitude bien plus basse, Mourmelon, tout proche de Reims, la capitale du champagne où ils participaient à un exercice multinational de poste de commandement avec la 1ère brigade danoise, la 13ème brigade mécanisée néerlandaise, la brigade légère belge et la 56e brigade de combat américaine. L’exercice Citadel Javelin couvrait l’ensemble du spectre des conflits afin d’entraîner et de préparer l’état-major à assumer les tâches relatives au mandat du Corps de réaction rapide de l’OTAN.

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Les cartes XXL et les pions sont encore de nos jours plus parlants qu’un écran pour les participants de l’exercice Citadel Javelin 2016.

Cette simulation faisait partie d’une série d’exercices qui permettra au Corps de réaction rapide France d’obtenir sa certification pour assurer le commandement de la composante terrestre de la Force de réaction de l’OTAN (NATO Response Force ou NRF) 2017, prenant le relais de l’Espagne qui l’assure cette année (voir FOB du 15 janvier)

Le troisième exercice, Castor Tricolore, se tenait à Belfort, dans l’est de la France (pas de champagne là, mais du très bon fromage!). Un peloton du 2e bataillon, Royal 22e Régiment s’entraînait jusqu’au 15 mars avec le 35e Régiment d’infanterie français pour améliorer leurs aptitudes au combat en milieu urbain et familiariser les canadiens avec l’équipement, les tactiques et la culture de l’Armée française.

Le Pas de Follet vue après une montée de 500m d'altitude par l'escadron D du 12e RBC. (Crédit photo: 12e RBC)

Le Pas de Follet vue après une montée de 500m d’altitude par l’escadron D du 12e RBC. (Crédit photo: 12e RBC)

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