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EBRC : Nexter dans les starting blocks

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« Nous avons les briques technologiques, nous maîtrisons l’architecture du système, nous maîtrisons la vétronique, nous avons le canon de 40mm qui convient, nous avons le démonstrateur de levée de risque avec la tourelle T40… Nous avons les moyens, la compétence et la volonté : nous sommes prêts ».

L’industriel de Satory n’y va pas par quatre chemins pour expliquer à ses visiteurs, parlementaires, opérationnels ou journalistes, qu’il est prêt, bien calé dans les starting blocks pour donner à la France, et à d’autres si affinités, le véhicule « roue-canon » du 21ème siècle. En l’absence d’un programme de développement, Nexter multiplie les études amont pour bien évaluer les enjeux techniques et industriels et commencer à réfléchir aux bonnes réponses. Il faudra faire vite si l’objectif d’une première livraison en 2020 et la fabrication des 125 premiers véhicules (sur les 250 pressentis pour équiper les armées françaises) d’ici 2025 doit être tenu. A commencer par la commande d’un prototype que l’industriel souhaite voir inscrite dans la prochaine loi de programmation militaire. Recevant quelques invités triés sur le volet, Nexter a détaillé quelques-uns de ses choix techniques autour d’une maquette de grande taille préfigurant ses options techniques. Pour respecter le devis de masse, 25 tonnes en ordre de combat avec un système anti-RPG, le recours au châssis du VBCI, trop lourd, est exclu. L’EBRC sera bien un 6×6 dont les essieux avant et arrière seront directionnels. Le compartiment moteur sera dimensionné pour une large gamme de moteurs, Nexter citant en exemple celui du VBCI ou celui du Porteur Polyvalent Terrestre tout juste entré en service. Le constructeur annonce également une importante capacité d’évolution avec une réserve de masse de deux tonnes, un volume d’1m3 gardé en réserve et une puissance électrique de 9 à 10 kW permettant de faire face à l’ajout de futurs équipements.

C’est bien évidemment autour de la tourelle que se focalisent également bon nombre d’études, avec déjà de nombreuses itérations entre les maquettes exposées sur les salons ou montrées sous le manteau…

Pour Nexter, le mot clef est « modularité », avec l’idée de proposer différents niveaux de capacités offensives et de protection suivant le client final. Car bien entendu, la tourelle de l’EBRC sera déclinée pour pouvoir être embarquée sur différents véhicules porteurs, 6×6, 8×8 ou même engin chenillé. La solution aujourd’hui retenue est l’accrochage d’une rampe double de missiles à gauche de la tourelle dans un caisson protégé, découvert simplement au moment du tir. A droite de la tourelle, Nexter évoque la possibilité d’installer un armement non létal ou à létalité réduite utilisable après les combats,  pendant les phases de « stabilisation ». Détecteurs de départ de coup, brouilleurs anti-missiles seront également installés sur la tourelle. Mais à l’instar des missiles et de l’armement non létal, ils pourront en être absent sur une version « low cost » de la tourelle.

 

Notre illustration : la tourelle T40 en essais sur un châssis d’AMX 10RC préfigure celle de l’EBRC, mais on est encore loin d’un modèle définitif… (photo Frédéric Lert)

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