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Célébrer la musique militaire, façon écossaise

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À l’heure où nous célébrons les performances sportives de nos athlètes militaires, il est bon de se rappeler que la musique est un autre puissant vecteur de rapprochement entre militaires et civils. L’un des festivals de musique militaire les plus émouvants et entraînant au monde reste sûrement le Royal Edinburgh Military Tattoo (aucun lien avec l’art corporel, Tattoo vient du néerlandais « Doe den tap toe » qui signifie littéralement « fermer les robinets » et indiquait, aux 17e et 18e siècles, l’heure à laquelle les tavernes hollandaises devaient fermer), un événement annuel qui a lieu durant tout le mois d’août et est d’ores et déjà complet pour la 18e année consécutive !
 

Le grand final de l'édition 2009 du festival de musique militaire d'Edimbourg (Crédit photo: Mark Owens)

Le grand final de l’édition 2009 du festival de musique militaire d’Edimbourg (Crédit photo: Mark Owens)


 
Et cette année, pour la première fois, c’est un militaire féminin qui tient le rôle prestigieux du Lone Piper qui se tient debout au sommet du château d’Édimbourg pour jouer seule, en clôture du festival, la célèbre complainte « Sleep Dearie Sleep », un air fantôme qui peut être entendu presque partout dans la ville. Le caporal Megan Beveridge, 21 ans, est la première femme à réussir l’exigeante formation de cornemuseur major.
 
Le caporal  Megan Beveridge

Le caporal Megan Beveridge


 
Beveridge fait partie du 19e régiment royal d’artillerie et lorsqu’elle ne joue pas de la cornemuse, elle participe à la coordination des déplacements en lien avec la gestion journalière du régiment et à d’autres tâches plus complexes comme les grands exercices militaires. « J’espère avoir inspiré d’autres joueuses de cornemuse à joindre l’Armée. C’est un super job et je vraiment heureuse d’être capable de le réaliser », explique-t-elle.
 
Vous pouvez l’entendre jouer dans cette vidéo entre 15’21” et 16’55”
https://youtu.be/f6eLUggT_Gg
 
Le Royal Endinburgh Military Tattoo est la contribution des unités écossaises de l’armée britannique auprès des festivals internationaux d’Édimbourg. Avec un public annuel de 220 000 personnes (plus les 100 millions de spectateurs qui y assistent au travers du petit écran), le festival est organisé depuis 66 ans sur l’esplanade du château d’Édimbourg, gardant la capitale écossaise perché sur son rocher et formant un décor difficile à égaler.
 
Les musiciens militaires et artistes de 48 pays des six continents sont venus jouer durant ce festival au fil des années, les premiers régiments étrangers invités étant les orchestres du régiment de grenadiers de la Garde royale hollandaise, la Garde républicaine française, et d’autres musiciens venus du Canada. La dernière fois qu’un orchestre militaire français fut invité à jouer remonte à 1995 avec la Musique du 42e régiment de Transmissions. Après la Garde républicaine en 1952 viennent le 7e Spahis (Algérie) en 1959, le Bagad de Lann-bihoue (Marine nationale) en 1964 et la Batterie-Fanfare de la Garde républicaine de Paris en 1977.
 
Cette année a vu défiler l’orchestre des forces armées royales de Jordanie, le New-Zealand Army Band and Lochiel Marching Drill Team, la Garde royale de Norvège et des fanfares militaires venues du Népal et des États-Unis.
 
Produit depuis 2001 par le général de brigade David Allfrey, ancien commandant des Royal Scots Dragoon Guards, la première édition date de 1950 et pas une seule représentation n’a été annulée depuis lors en dépit du climat estival peu fiable de l’Écosse.
 
Ce festival de musique militaire est organisé et géré à des fins caritatives et a généré près de €11.5M de recette en 2014.

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