Attendu pour cette année, le premier contrat relatif aux infrastructures des futurs Griffon et Jaguar belges « glissera » finalement de quelques mois, annonçait la ministre de la Défense, Ludivine Dedonder, la semaine dernière en audition parlementaire.
« Il était prévu dans le planning initial que le contrat pour la construction de la première phase de l’infrastructure CaMo allait être engagé cette année-ci », rappelait la ministre de la Défense. Le premier ajustement budgétaire de l’année en a décidé autrement et acte un report de la contractualisation au premier trimestre 2024 ainsi que l’annulation de 126 M€ prévus pour le pilier infrastructures.
« Comme pour les investissements en matériel, il y a une révision du besoin des programmes d’infrastructures, ce qui fait que certains programmes seront réalisés en 2023 ». Des adaptations qui, pour le seul volet des matériels majeurs, correspondent à une hausse de 1,4 Md€ des crédits d’engagement.
L’enveloppe supplémentaire permettra de lancer certains programmes qui n’ont pu l’être l’an dernier, entre autres au profit des NH90 et de la modernisation de l’armement, de compenser les surcoûts liés au futures frégates ASWF, et d’anticiper des investissements, notamment pour l’A330 MRTT.
Postposer ces travaux « n’a pas d’impact sur l’opérationnalité, ni sur la réception des véhicules », assure la ministre. Les jalons de livraison restent donc inchangés. Les 382 Griffon seront perçus à compter de 2025, suivis un an plus tard des premiers parmi les 60 Jaguar commandés.
La question des infrastructures reste étroitement liée à celle du soutien des véhicules, pour l’instant non compris dans le programme CaMo. En cours de définition, le plan belge viserait à première vue à intégrer au maximum l’industrie belge. Il s’agirait également d’aller vite et de ne pas limiter le champ aux seuls véhicules SCORPION mais d’envisager une manoeuvre englobant d’autres parcs terrestres.