La rentrée est salée pour l’armée de terre. Face aux problèmes persistants de mise en place du système centralisé et automatisé des soldes LOUVOIS, le Ministre de la Défense s’est fendu d’un déplacement au centre expert RH soldes (CERHS) à Nancy hier, critiquant des « dysfonctionnements inacceptables ». Difficile d’avoir les chiffres exactes, mais « il reste des difficultés résiduelles » confiait un interlocuteur à FOB, « un gros résiduel ». Le Ministre a ainsi annoncé toute une batterie d’actions afin d’y remédier: un numéro vert, des dispositifs de contrôle, notamment pour les soldats rentrant d’opérations ou l’installation d’une mission d’appui. Toutes ces mesures s’ajouteront à la cellule de crise qui avait déjà été mise en place suite aux nombreuses difficultés créées par LOUVOIS, et qui visiblement ne fonctionne pas comme il faudrait.
Autre préoccupation, le fonctionement des Base de défense dans l’armée de terre a du mal à passer. Sur le papier, l’objectif semble plutôt censé: mutualiser le soutien, l’entretien, les ressources entre les différentes bases afin de rationaliser les coûts. Mais voilà, la réforme coince. La première conséquence est que le chef de corps perd le pouvoir chez lui et que la chaine logistique derrière ne suit pas. Ce qui provoque tensions et agacements permanents. Problème, le dossier est un vrai casse-tête à régler…
Enfin, dernier remous en date, les fuites dans la presse sur la diminution de 30% des avancements. Un objectif fixé par la lettre de cadrage de Bercy, qui constate qu’alors les effectifs diminuent dans les armées, la masse salariale augmente. « Il faut trouver des solutions » reconnait-on rue Saint Dominique « mais qui n’atteindront pas les 30% annoncés ».
Bref c’est le malaise… A tel point que le Chef d’Etat Major de l’Armée de Terre, le général Ract-Madoux a enregistré et fait diffuser fin de semaine dernière un message audio se voulant rassurant destiné aux soldats. Ambiance…
Photo: Le Ministre de la Défense hier à Nancy (crédits: MinDef)