Thales et Cybergun décrochent le marché SINETIC

Un peloton du 4e régiment de chasseurs s'entraînent sur le simulateur de tir SITTAL, bientôt remplacé par SINETIC (Crédits : 4e RCh)

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Exit le Système d’instruction technique aux armes légères (SITTAL), place au Système d’instruction et d’entraînement au tir de combat (SINETIC). La fourniture de ce simulateur de nouvelle génération vient d’être confiée à Thales et à son cotraitant, Cybergun.

Décroché le 12 mai face à un unique concurrent, ce marché de près de 90 M€ prévoit le développement, la fourniture et le soutien de SINETIC, qui remplacera plusieurs dizaines de systèmes SITTAL NG2 en dotation dans les armées et dont l’entrée en service date de 1995.

Les systèmes commandés seront installés sur environ 70 sites des trois armées, tant en France métropolitaine et que dans les établissements d’outre-mer. Les premières livraisons sont attendues pour 2023.

Conçu pour une utilisation collective en salle, SINETIC prendra en compte les armes légères individuelles et collectives, actuelles et futures, des mitrailleuses FN MAG et MINIMI aux nouveaux pistolets Glock 17FR et fusils de précision SCAR-H PR.

SINETIC comprend deux composantes gérées sur base d’un seul outil de supervision et pouvant être utilisées simultanément dans la même salle. À la composante d’instruction et d’entraînement au tir « fixe » vient ainsi s’ajouter une composante « mobile » autorisant l’utilisation des mitrailleuses en superstructure ou des armes légères à partir d’une plateforme en mouvement. Il conserve la prise en charge du système FELIN de l’armée de Terre.

Un peloton du 4e régiment de chasseurs s’entraînent sur le simulateur de tir SITTAL, bientôt remplacé par SINETIC (Crédits : 4e RCh)

Maillons essentiels du processus de préparation des forces, ces simulateurs de tir en salle mesurent entre autres la précision des tirs et enregistrent les résultats d’impacts par tireur et par cible, ce qui permet ensuite à l’instructeur de suivre avec précision les progrès de chacun de ses tireurs.

Si l’on ne présente plus Thales, acteur reconnu de la filière simulation et fournisseur de la solution CERBERE de l’armée de Terre, on connaît moins Cybergun. Active depuis près de 40 ans dans la production d’armes factices, cette société basée à Suresnes (Hauts-de-Seine) détient aujourd’hui une vingtaine de licences exclusives acquises auprès de Colt, Sig Sauer, Glock, ou encore FN Herstal.

Malgré des reports de contrats dans le domaine militaire, son chiffre d’affaires était en hausse de 10% en 2020, à 23,5 M€. L’an dernier, l’entreprise a notamment reçu une nouvelle commande de l’armée de Terre pour 400 répliques de Glock 17-FR et leurs accessoires. Elle travaille également avec RUAG Défense France pour la livraison d’une quinzaine de simulateurs indoor à un pays européen. Une dynamique commerciale qui s’est confirmée au 1er trimestre 2021, avec un résultat en hausse de 48% à 6 M€ par rapport à la même période de l’année 2020.