Thales a tenu son Assemblée Générale hier au Palais Brongniart, à Paris. Luc Vigneron, le PDG du groupe y a fait deux annonces: le retrait de la participation de Thales dans deux entreprises dans lesquelles il détient une partie du capital: une allemande tout d’abord, Dielh Aircabin (300 millions de chiffre d’affaires, 1500 employées), spécialisée dans les éléments de cabines des avions et dont Thales détient 49% du capital. L’électronicien français devrait par contre demeurer au capital de Dielh Aerospace (200 millions d’euros de CA, 1200 employés), spécialiste des les systèmes avioniques et dont Thales détient là aussi 49% du capital.
Autre entreprise dont Thales souhaite se retirer, une italienne, spécialisée dans les systèmes de guerre électroniques: Elettronica. L’italien est présent sur de nombreuses plateformes: des navires (frégates franco-italiennnes FREMM, Horizon) aux avions de combat (Tornado, Mirage 2000, Eurofighter) en passant par les hélicoptères (NH90, EH101). Thales détient 33% du capital d’Elettronica.
Les raisons de ces désengagements répondraient à des considérations plus stratégiques que financières, Luc Vigneron estimant que ces activités ne présentent que peu de synergies avec celles du groupe français, dans des marchés, qui plus est, très cloisonnés. Précision, il ne s’agit ici bien que d’annonces, Thales doit trouver des racheteurs à un prix qui lui convienne.
Rumeur persistante de suppression de postes
Peu de commentaires hier de la part du PDG du groupe sur les rumeurs de 1500 suppressions d’emplois de managers, dévoilées le 9 mai par le Canard Enchaîné. Interrogé par FOB, un porte-parole du groupe dément l’existence d’un tel projet, et précise que Thales est dans un processus d’optimisation de son organisation, qui aboutira à des mobilités internes, des départs à la retraite ou des transformations de postes de managers en positions « d’experts ». Certains postes de manager n’ont pas nécessairement de raison d’être, reconnait-il. « Cet objectif s’inscrit dans le plan Probasis d’économies et de réorganisation lancé en 2009, qui comprend 700 actions sur les 15 pays où Thales est implanté. »