Le drone Patroller sera armé d’ici 2027

Crédits image : Safran

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Moins de quatre ans, c’est l’objectif désormais fixé dans le projet de loi de programmation militaire pour 2024-2030 pour armer les cinq futurs systèmes de drones tactiques Patroller de l’armée de Terre. 

« L’armement du Patroller devra être finalisé d’ici à 2027 », indique le document adopté ce jeudi au Sénat, résultat d’un sous-amendement porté par une cinquantaine de sénateurs emmenés par Cédric Perrin (LR). Une proposition qui n’aura suscité aucune opposition de la part du gouvernement. 

Si l’intégration de roquettes guidées laser était actée dès la première mouture de la LPM, il convenait « d’accélérer le processus de qualification du système de drones tactiques Patroller armé », ont estimé les sénateurs. Une décennie après avoir été retenu, le Patroller sera enfin en mesure d’embarquer un armement partagé avec le Tigre et la version terrestre du futur Guépard. 

Cet horizon, c’est aussi une manière de sanctuariser la réponse à un besoin évoqué de longue date en vue de l’actualisation de la LPM attendue avant la fin de l’année 2026. Ce sera peut-être aussi un bon « stress test » pour la Direction générale de l’armement (DGA), à l’heure où celle-ci poursuit une transformation notamment synonyme de simplification normative dans le domaine des drones. 

« Au-delà de l’intérêt opérationnel de disposer d’un drone tactique armé, il s’agit aussi de proposer une offre attractive à l’exportation, dans le cadre existant de contrôle des exportations d’armement », complète le sous-amendement. De fait, l’armement de la plateforme est devenu un argument central pour revenir à la hauteur des concurrents turcs et américains et espérer marquer d’autres points après celui engrangé dernièrement auprès de la Grèce, client de lancement à l’export. 

L’armement du Patroller s’ajoute à d’autres précisions apportées au tableau capacitaire. La livraison d’au moins 1800 munitions téléopérées d’ici 2030 au bénéfice de l’armée de Terre, par exemple, est maintenant précisé mais « à titre d’exemple » car « d’autres éléments du patch munitions ne figureront pas forcément sur le tableau », soulignait le ministre. De même, la connectivité entre hélicoptère de combat et drone sera étudiée à l’aune du prochain standard du Tigre, sujet jusqu’alors accolé au successeur de ce dernier. 

Crédits image : Safran