Afghanistan : et après 2013 ?

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Bon d’accord, Kaboul se prépare au départ de l’ISAF et renforce son armée et sa police. Avec l’espoir que cela lui permette de « tenir » le pays face à la pression insurgée. Mouais…

Incidemment, quelques esprits éclairés commencent à poser la question du financement de ces forces pléthoriques, avec 180.000 militaires et 160.000 policiers fin 2011. Le budget annuel afghan ne dépasse pas 8,7 milliards de dollars, dont 5,5 milliards (soit 60% des dépenses publiques) d’aides extérieures ne transitant pas par le gouvernement de Kaboul. On voit mal dans ce cadre là comment les Afghans pourraient assumer seuls les dépenses de fonctionnement de leurs forces de sécurité, un budget d’ores et déjà estimé à un peu plus de 6 milliards de dollars par an !  Bien évidemment, Kaboul se tournera vers les pays Occidentaux pour mettre au pot. Quoi de plus naturel en somme puisque ce sont ces mêmes occidentaux qui ont poussé pour la mise en place d’un tel outil militaire. Mais il est à prévoir qu’après leur retrait du pays et placés face à de très graves difficultés financières, les bailleurs de fonds pressentis ne seront pas pressés de mettre la main à la poche. D’autant que tout le monde est bien conscient que le sort de l’Afghanistan dépend moins du nombre de ses « kandaks » que des tractations qui ont déjà commencé entre insurgés, gouvernement de Kaboul et Américains.