700 militaires de l’armée de Terre iront renforcer la façade orientale de l’OTAN

Des éléments de LYNX 11, dont le mandat au profit du dispositif eFP s'est achevé mi-décembre 2021 (Crédit : EMA)

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De 300 pour l’instant, le nombre de militaires de l’armée de Terre présents sur la façade orientale de l’OTAN va rapidement passer à 1000. Une mesure parmi d’autres annoncées ce vendredi par la France en réaction à l’invasion russe de l’Ukraine.

Hier, les États membres de l’Alliance ont activé pour la première fois la Force de réaction de l’OTAN (NRF) dans un rôle de défense et de dissuasion. « Un moment historique » selon le commandant suprême des forces alliées en Europe (SACEUR), le général Tod Wolters, et qui, pour la France, se traduit par l’envoi de 700 militaires en Estonie et en Roumanie.

Comme annoncé plus tôt, un sous-groupement d’environ 200 militaires du 7e bataillon de chasseurs alpins (7e BCA) viendra renforcer ponctuellement la mission LYNX en Estonie aux côtés des alliés danois et britanniques. Une mission LYNX aujourd’hui centrée sur un sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) à dominante blindé dont le mandat devait en théorie s’achever le mois prochain.

La France accélère également le déploiement d’un groupement tactique interarmes (GTIA) composé d’environ 500 militaires et de véhicules blindés sur le sol roumain. Elle projettera « un élément précurseur à titre national dans des délais très courts », annonce le ministère des Armées dans un communiqué.

Ce GTIA sera issu du bataillon « fer de lance » de la Force à très haut niveau de réactivité de l’OTAN (VJTF), commandée depuis janvier par le général Jean-Philippe Leroux, commandant la brigade franco-allemande (BFA). La BFA arme à ce titre l’état-major tactique de la VJTF.

Ce GTIA sera composé du 4e régiment de chasseurs (4e RCh), qui envoie un escadron et 25 véhicules blindés, du 27e bataillon de chasseurs alpins (27e BCA), du 126e régiment d’infanterie (126e RI) et de leurs appuis du 93e régiment d’artillerie de montagne (93e RAM) et du 2e régiment étranger de génie (2e REG).

La France assumera le rôle de nation-cadre de cette opération de type « enhanced Forward Presence » (eFP). « Des contacts sont en cours avec l’OTAN, la Roumanie et les alliés concernés dans cette perspective », souligne le ministère des Armées.

De fait, le commandement terrestre de l’OTAN est à pied d’œuvre en Roumanie. Son commandant (LANDCOM), le général américain Roger Cloutier y est est déplacement du 24 au 28 février, notamment à des fins de planification du futur déploiement de forces alliées.