LOADING

Recherche

Tags:

Union Jack et Jackpot

Partager

Selon la presse britannique, jusqu’à 600 interprètes afghans ayant assisté les troupes de sa Gracieuse Majesté en Afghanistan pourraient bénéficier de l’asile politique en Grande-Bretagne. Cette opportunité, qui avait également été offerte aux interprètes irakiens après la deuxième guerre du Golfe, avait été dans un premier temps écartée par le gouvernement britannique. Celui-ci a donc revu sa position.

Le plan actuel prévoirait un visa de cinq ans pour les hommes ayant travaillé pendant au moins un an auprès des unités combattantes. Une alternative serait un financement des études pendant cinq ans ou bien un pécule correspondant à 18 mois de salaire. On se doute bien du choix des interprètes et de leurs familles… Comme c’est la règle dans ce genre de conflits, les interprètes travaillant au profit des forces occidentales bénéficient en règle générale de salaires très supérieurs au reste de la population locale. Ce n’est que la juste rétribution d’un métier dangereux où l’anonymat est un capital précieux à sauvegarder. La possibilité d’immigrer à l’issue du contrat dans le pays employeur semble donc désormais faire partie des acquis sociaux dans les pays qui connaissent encore mal ce concept.

Reste que cette décision est un message pour le moins ambiguë envoyé à la société afghane : la situation dans le pays ne serait-elle pas aussi stable qu’on veut bien le dire si les troupes occidentales repartent avec leurs interprètes ? Est-ce enfin une bonne chose pour l’Afghanistan de se priver de plusieurs centaines de jeunes gens éduqués et ouverts sur le monde ? Bien évidemment, on peut comprendre leur envie urgente de quitter ce pays de cocagne…

 

Notre illustration : un interprète afghan au service des troupes britanniques, dans le sud de l’Afghanistan (photo Frédéric Lert) 

Tags:
Article précédent
Article suivant

1 Commentaire

Laisser un commentaire

Your email address will not be published. Required fields are marked *