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Une première LPM historique pour la Belgique

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Après des mois de discussions, un avis défavorable du Conseil d’État et deux amendements, la Belgique s’est donc – enfin – dotée, le 11 mai, de la première Loi de programmation militaire de son histoire à l’issue d’un vote (82 voix pour et 50 contre) de la Chambre des représentants. Il ne manque donc que la sanction royale pour que cette LPM inédite, élément-clef de la Vision stratégique du ministre de la Défense Steven Vandeput, entre officiellement en vigueur.
 

La 1ere LPM belge, un projet défendu à bras-le-corps par le ministre de la Défense belge Steven Vandeput

La 1ere LPM belge, un projet défendu à bras-le-corps par le ministre de la défense Steven Vandeput (Crédit photo: La Défense/Malek Azoug)


 
Coïncidence ou non, ce vote survient à la veille d’un important sommet des dirigeants de l’OTAN organisé le 25 mai à Bruxelles, à l’occasion duquel « nous devons montrer que nous sommes un allié fiable », expliquait le député NV-A (nationalistes flamands) Peter Buysrogge. Avec seulement 0,85% du PIB consacré à la défense en 2016, la Belgique reste avant-dernière du classement des membres de l’OTAN. Si les engagements financiers permettront d’infléchir la courbe budgétaire, l’effort belge n’atteindra que 1,3% du PIB en 2030, bien loin des 2% requis par l’OTAN.
 
Outre une refonte structurelle des forces armées belges, cette LPM prévoit notamment l’investissement de 9,2Md€ sur la période 2020-2030, « ce qui correspond à la nécessité de remplacer nos F-16, de rééquiper la composante Terre, de renouveler nos frégates, d’acheter des drones », expliquait le député MR (libéraux) Denis Ducarme lors de la discussion préalable au vote.
 
« Sans investissements, la Défense nationale peut fermer boutique », martelait en effet Ducarme face aux membres de l’opposition socialiste, particulièrement critique à l’égard du volet financier de la LPM. Car, celle-ci n’étant pas normative, tout projet d’achat du ministère de la Défense envisagé par la LPM fera l’objet d’une loi distincte inscrite dans les futures législatures.
 
Or, le mandat actuel du ministre de la Défense Steven Vandeput s’achève en 2019, c’est-à-dire un an avant le règlement effectif des acquisitions consenties dés cette année. En d’autres termes, un contrat signé aujourd’hui ne sera payé qu’après 2020. Furieuse à l’idée que « l’actuel gouvernement rejette les responsabilités sur ses successeurs », l’opposition avait, en vain, proposé en mars dernier un amendement avançant la date de concrétisation des contrats à 2018. Dès lors, la bonne tenue des investissements envisagés dans cette LPM dépendra donc surtout du résultat des prochaines élections législatives…

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