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La Belgique est enfin entrée dans le club d’utilisateurs du missile antichar Akeron MP, annonce le ministère de la Défense belge en réponse à une question parlementaire. La commande désormais actée, les premiers missiles seront livrés d’ici à 2026 par l’industriel concerné, le groupe MBDA.
Notifié l’an dernier, ce contrat au montant inconnu porte sur 761 missiles. À en croire des échos d’origine industrielle, la notification n’était pas encore intervenue à la mi-octobre 2022. La Belgique aurait alors suivi de quelques mois le Grand-Duché de Luxembourg, acquéreur de 90 exemplaires au cours de l’été et premier client export au sein de l’OTAN.
L’acquisition d’Akeron MP par la Belgique n’a rien d’une surprise. Le missile est en effet un pilier capacitaire important du rapprochement des forces terrestres belges et françaises engagé depuis cinq ans au travers du partenariat bilatéral CaMo. Il était aussi au coeur du projet européen LYNKEUS conduit durant deux ans par la France, la Belgique et Chypre avec pour but de progresser sur la fonction de « tir au-delà de la vue directe » du système. L’initiative se poursuit au travers de MARSEUS et avec un quatrième pays partenaire, la Suède.
Un lot initial est attendu par la Défense belge au mieux pour fin 2025. L’entrée en service débutera à partir de 2026, toutes configurations confondues. « La transformation des unités utilisant le MMP se fait de manière progressive », souligne le ministère de la Défense. Un premier bataillon sera converti en 2026 et franchira le jalon de la capacité opérationnelle initiale en 2027, date à laquelle la Composante Terre belge entend disposer d’un premier sous-groupement tactique interarmes SCORPION projetable.
Des livraisons supplémentaires suivront au cours des périodes 2026-2027 et 2028-2029, chacune permettant de progresser dans la transformation SCORPION de la brigade motorisée. Celle-ci accélérera à compter de 2025 avec l’amorce de la perception des Griffon, suivie un an plus tard de celle des Jaguar.
Pour autant, le missile Spike LR de l’israélien Rafael devrait rester dans l’arsenal belge au moins jusqu’en 2030. Des ressources sont donc toujours allouées à cette capacité, notamment en matière de formation et d’entraînement. Depuis décembre 2022, la Défense belge bénéficie ainsi d’un nouveau logiciel développé par Bohemia Interactive Simulations et destiné à augmenter le réalisme des scénarios.
Crédits image : EMA
