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Un mini-CENZUB gonflable pour l’armée britannique

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Le Mercian regiment à la manoeuvre au camp de Bulford (Crédit : British Army)

Le Mercian regiment à la manoeuvre au camp de Bulford (Crédit : British Army)



Leurres, cibles, et, désormais, modules d’entraînement, les dispositifs gonflables n’ont pas fini de démontrer leur utilité dans un contexte militaire. Dernier exemple en date avec l’« Inflatable Walls Training System » (IWTS), un module d’entraînement au combat urbain prochainement déployé par l’armée britannique.

 
Conçu par l’entreprise britannique Survitec, l’IWTS repose sur un ensemble de murs gonflables modulaires permettant aux militaires de construire rapidement une structure temporaire « partout où la formation le nécessite, » annonçait récemment l’armée britannique. Constitué d’enveloppes de caoutchouc et de vinyle, ce dispositif novateur viendra « augmenter les possibilités d’entraînement et d’exercices, ». Selon l’entreprise britannique, l’idée a déjà séduit l’armée australienne, de même que certains services de police en Suisse, Allemagne, Italie et à Hong Kong.
 
Six configurations sont disponibles, dont la complexité dépend en toute logique du nombre de panneaux gonflables. L’échelon supérieur, l’IWTS « Advanced », ne nécessite que huit soldats pour reconstituer un hameau d’une vingtaine de maisons en l’espace de trois heures. Le poids plume et le faible encombrement des sections de mur autorisent une reconfiguration rapide du complexe « afin que le personnel ne s’habitue pas à l’aménagement d’un bâtiment en particulier ». Entre 20 et 45 militaires peuvent s’y entraîner en simultané, tant à l’intérieur d’un bâtiment qu’en extérieur. Les modules IWTS sont actuellement produits sur le site nord-irlandais de Survitec, à Dunmurry.
 
(Crédit : British Army)

(Crédit : British Army)


 
Le système IWTS est par ailleurs compatible avec l’usage des munitions d’entraînement non-létales produites par le Canadien Simunition, renforçant davantage le réalisme des scénarios. La combinaison des deux technologies a été l’objet d’une récente évaluation menée par le 1er bataillon du Mercian regiment au camp de Bulford (sud-est de l’Angleterre). « Les avantages en terme de formation furent évidents, [l’IWTS] permettant aux officiers subalternes de dispenser une formation simplifiée au combat urbain au travers de multiples scénarios, » ajoute l’armée britannique. Considérée comme un succès par les officiers présents, cette démonstration entraînera le déploiement de l’IWTS au profit de l’ensemble des forces terrestres britanniques.
 
L’armée britannique dispose d’un véritable CENZUB « en dur », le centre de Copehill Down « Fighting in built areas » (FIBUA) construit en 1987 sur le plateau de Salisbury (sud-est de l’Angleterre). Ce site d’une trentaine d’hectares repose sur une centaine de bâtiments de tous types et de toutes tailles, ainsi que sur une petite gare et quelques trains. Le site est l’objet de mises à jour régulières, dont la dernière en date (2015) avait vu le gestionnaire civil du site, l’entreprise britannique Landmarc Support Service, compléter les installations sur base des RETEX tirés des opérations extérieures de l’armée britannique. Ce programme de près de 600 000€ avait notamment mis l’accent sur l’entraînement au combat rapproché par l’ajout d’allées étroites, de passerelles surélevées et de tunnels.

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